Ile Maurice: Une décision de la cour attendue pour l'ancien vigile

C'est le 26 septembre que la cour de Mapou se prononcera sur la motion de radiation d'accusation provisoire de conspiracy to commit larceny, présentée par Dassen Narayanen, l'ancien vigile de l'ex-hôtel Legends. Cela, dans le cadre de la réouverture de l'enquête entourant l'assassinat de Michaëla Harte, Irlandaise de 27 ans, retrouvé morte dans sa chambre d'hôtel, en janvier 2011.

Les enquêteurs avaient procédé à l'arrestation de Dassen Narayanen en 2022, soutenant être en présence de nouvelles preuves dans l'affaire du meurtre de Michaela Harte et le bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) avait demandé que Dassen Narayanen soit à nouveau interrogé. Il avait été arrêté une première fois en 2011 et avait été acquitté par la suite.

Mes Poonum SookunTeeluckdharry et Vikash Teeluckdharry, qui représentent les intérêts du suspect, ont soumis le mercredi 14 août leur plaidoirie à la magistrature pour expliquer pourquoi ils réclament l'abandon de l'accusation provisoire qui pèse sur le suspect.

Pour la défense, lors de la première arrestation de leur client en 2011, le tribunal avait donné suffisamment de temps pour finaliser l'enquête, soit jusqu'à mars 2013, et déposer l'affaire principale, faute de quoi l'accusation provisoire serait radiée. Sauf que, a souligné la défense, aucune nouvelle preuve n'a été présentée lors de la deuxième interpellation.

«L'enquêteur Ghoorah, assistant surintendant de police de la Major Crime Investigation Team de la division Sud a reconnu qu'il n'y avait pas eu de nouvelle déclaration après celle de 2011, sur laquelle il menait l'enquête, tout en déclarant qu'il avait reçu les résultats des tests ADN. Toutefois, il ne pouvait se souvenir de la date exacte de la soumission du rapport d'ADN», ont déploré les avocats de Dassen Narayanen.

Pour eux, leur client, sur qui pèse une allégation d'avoir ourdi un complot avec Sandeep Mooneea, n'avait pas été confronté à ce dernier lors de son arrestation en 2022. «Il est intenable que 29 mois plus tard, la poursuite n'a pas pris la décision de venir de l'avant avec un procès, soit une accusation formelle contre le suspect», ont-ils poursuivi.

D'ajouter que les réponses évasives de l'enquêteur principal ont laissé la place à la possibilité que l'enquête ait été rouverte sans aucune preuve et sans soupçon raisonnable. «Il n'a fourni aucun motif ayant conduit à la présente arrestation et au dépôt d'une accusation provisoire. Le bureau du DPP et la police ont agi injustement et ont causé préjudice au suspect», ont déclaré les avocats qui ont estimé que ce sont pour toutes ces raisons que cette affaire a connu un retard excessif (inordinate delay).

Or, la poursuite a insisté, évoquant la présence de nouvelles preuves, soit le rapport d'ADN. «La thèse de retard excessif devrait être écartée», a maintenu Me Geetika RampoortabPurmanund, l'avocate de la poursuite. Une décision de la magistrature est attendue.

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