A Ourossogui, dans la ville carrefour qui centralise le commerce de la région de Matam, le ballet des pèlerins en partance pour le grand Magal de Touba s'intensifie à 72 h de l'événement.
Après les premières vagues de voyageurs, ils sont encore nombreux à prendre d'assaut la gare routière et d'autres espaces devenus des lieux de départ (transport) pour rallier la ville de Touba. Sur le registre, on distingue, les acteurs du secteur informel et en grande majorité des menuisiers métalliques, mécaniciens, maçons, rattrapés par les exigences liées à leur travail.
A la gare routière de Ourossogui où le trafic est fortement concurrencé par le départ de véhicules particuliers et autres transports clandestins, le tarif est toujours flexible ; il se situe à 9000 francs CFA pour les minicars et 7500 francs CFA pour les bus. Contrairement aux véhicules de transport «waar gaïnde», qui ne prennent que 4 passagers, pour lesquels, les prix sont passés de 11.000 francs CFA à 13.000 francs CFA et 15.000 francs CFA.
Par ailleurs, même s'il est traité au cas par cas, le tarif du transport du bétail a pris lui aussi de la hauteur, car pour transporter un mouton à Touba, il faut débourser entre 5000 francs CFA et 6500 francs CFA. A quelques heures de la célébration du Magal, on assiste à des départs en masse de conducteurs de moto Jakarta qui, avec leurs engins, affrontent le trajet de près de 360 km, pour assister à l'événement religieux.