Parmi eux, Joseph Koamy Gomado, qui rejoint le nouveau cabinet. Son parti, l'ANC, parle d'une "décision personnelle" et pourrait décider de l'exclure.
Au Togo, le nouveau gouvernement togolais annoncé cette semaine (20.08) se compose de 35 ministres, dont treize qui font leur entrée.
L'entrée de l'historien et enseignant-chercheur Isaac Tchiakpé, porte-parole de l'Union des forces de changement dans nouveau gouvernement, n'étonne pas beaucoup. En revanche, c'est la nomination de Joseph Koamy Gomado qui suscite un vif émoi.
Désormais à la tête du ministère de l'Aménagement et du Développement des territoires, Joseph Koamy Gomado, également maire de la commune Golfe 1 à Lomé, est un membre éminent de l'Alliance nationale pour le changement, dirigée par Jean-Pierre Fabre, traditionnel opposant au pouvoir en place au Togo.
La réaction de son parti politique ne s'est pas fait attendre. Éric Dupuis, porte-parole de l'ANC, estime que "c'est une décision personnelle et solitaire de M. Gomado. Le parti n'est pas du tout concerné".
Procédure disciplinaire
L'ANC a annoncé une procédure disciplinaire à l'encontre de Joseph Koamy Gomado qui est déjà provisoirement suspendu du parti.
La DW a tenté d'obtenir une réaction du parti au pouvoir pour savoir ce qui a pesé en faveur de Joseph Koamy Gomado, mais nous n'avons pas eu de suite à notre demande.
Outre ce dernier, on note la présence de plusieurs anciens ministres dans le gouvernement. Le général Damehame Yark, ministre d'Etat, est désormais chargé des Ressources halieutiques, animales et de la réglementation de la transhumance.
Parmi les ministres clés de cette nouvelle équipe, on retrouve Robert Dussey aux Affaires étrangères, Gilbert Bawara, chargé de la Réforme des services publics et du travail, et Cina Lawson, à l'Economie numérique. Ces deux derniers sont aux affaires depuis plus de 15 ans.