Afrique de l'Ouest: Cas signalés de la variole du singe dans certains pays de la sous-région - Étouffer à tout prix le mal dans l'oeuf

Un agent de santé examine un enfant de deux ans traité pour la variole simienne au nord de Goma, en République démocratique du Congo.
analyse

Depuis quelque temps, j'entends parler de l'apparition d'une nouvelle maladie qui aurait déjà touché plusieurs personnes dans certains pays. Il s'agit de la variole du singe dont je ne sais franchement pas grand-chose.

Mais à ce qu'il paraît, c'est que c'est vraiment sérieux, puisque même la grande OMS (Organisation mondiale de la santé) en parle. Elle a récemment tiré la sonnette d'alarme et a déclaré cette maladie comme une Urgence de santé publique de portée internationale (USPPI). Toute chose qui, en d'autres termes, recommande aux différents Etats, un renforcement de leurs capacités de surveillance et de réponse pour contrer cette maladie dont l'évocation du seul nom, fait peur.

J'ai été, par contre, plus édifié et rassuré par le récent communiqué de notre ministère en charge de la santé qui a donné plus de détails sur la maladie. De ce qu'il en dit, je retiens que la variole du singe est une maladie virale qui se transmet de l'animal malade à l'homme et entre les humains également.

Elle est reconnaissable chez le malade à travers des symptômes comme l'éruption cutanée avec l'apparition de boutons, de bulles sur le visage, les mains et les pieds; la fièvre, les maux de tête, les douleurs musculaires et dorsales, le manque d'énergie, etc. La bonne nouvelle, à en croire le département en charge de la santé, c'est que la variole du singe n'est pas encore entrée dans notre pays.

Il est crucial de prendre les dispositions nécessaires

Mais toute prudence doit être observée. Car, la maladie est déjà à nos portes. En effet, selon l'OMS qui signale une forte augmentation du nombre de cas à travers le monde, plusieurs pays d'Afrique dont cinq en Afrique de l'Ouest sont déjà touchés. Ce qui veut dire que nous ne sommes vraiment pas à l'abri ; tant nos frontières sont poreuses et nos peuples respectifs s'interpénètrent.

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C'est pourquoi je réitère l'appel du ministère de la Santé qui invite les populations à plus de vigilance, à signaler ou à se présenter au centre de santé le plus proche en cas d'apparition de symptômes associés à cette maladie pour une prise en charge précoce et adéquate. C'est la meilleure attitude à observer pour se protéger contre cette maladie dont on ignore, pour l'heure, beaucoup de choses à savoir, par exemple, son taux de létalité, son traitement ou encore ses cibles favorites.

Tout en saluant la réaction immédiate des autorités de notre pays à travers le ministère en charge de la santé qui a, d'ores et déjà, mis tous ses services en état d'alerte avec la prise de mesures préventives, je les invite à maintenir le cap. En effet, il faut impérativement étouffer le mal dans l'oeuf avant qu'il ne surgisse et ne fasse des dégâts. On se rappelle encore les conséquences désastreuses de la pandémie de la Covid-19 qui a mis le monde entier presqu'à l'arrêt. C'est un traumatisme que personne ne souhaite revivre.

Ce faisant, il est donc crucial de prendre les dispositions nécessaires pour éviter une nouvelle crise qui viendrait aggraver les souffrances de nos populations. Car, comme on le sait, notre pays souffre déjà assez de l'impact de la crise sécuritaire et humanitaire qui a plongé son économie dans un marasme dont elle peine à se relever.

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