Ce jeudi 22 août, la Cour suprême de cassation italienne devait se prononcer sur l'assignation à résidence à Rome de la chanteuse malienne Rokia Traoré, une requête émise par son avocate. Mais dans la matinée, la Cour de cassation a renvoyé cette demande auprès de la cour d'appel de Rome.
La chanteuse et compositrice malienne Rokia Traoré est incarcérée depuis deux mois en Italie en vertu d'un mandat d'arrêt européen émis par la Belgique. Une incarcération liée à un litige avec son ex-conjoint, au sujet de la garde de leur fille.
On ne saura donc pas tout de suite si la requête de son avocate pour une remise en liberté sous contrôle judiciaire de Rokia Traoré sera acceptée par la justice italienne. Son assignation à résidence à Rome améliorerait sensiblement ses conditions de vie.
C'est une première étape, en attendant une décision sur une éventuelle extradition vers la Belgique.
L'artiste franco-malienne a été condamnée, en octobre 2023, par un tribunal belge pour non-présentation d'un enfant mineur à la personne en ayant la garde. Conséquence : un mandat d'arrêt européen, lancé contre elle, a permis son arrestation le 21 juin dernier à Rome.
Un accord familial ?
L'artiste franco-malienne refuse de se conformer à l'injonction de la justice belge de confier la garde de leur fille à son ex-compagnon Jan Goosens.
Elle a récemment publié une lettre via où elle explique n'avoir « jamais commis d'acte d'enlèvement, ni en Belgique, ni ailleurs ». Selon l'avocat de Jan Goossens, ce dernier aurait proposé à Rokia Traoré de conclure un nouvel accord familial, validé par les justices malienne et belge, « afin de sortir de ce cauchemar ».
Pour le moment, à Rome et à Bruxelles, les deux parents campent sur leur position, apparemment inconciliables. Pendant ce temps-là, à Bamako, leur jeune fille, âgée de neuf ans, reste, elle, sans ses parents.