Au moins 2 000 femmes enceintes et des jeunes souffrant des infections sexuellement transmissibles (IST) parmi les déplacés, bénéficient de soins gratuits dans les sites de Bembey, ISP et Kigonze à Bunia, en Ituri.
Cette prise en charge médicale est une initiative de l'ONG Réseau d'accès pour le développement et progrès intégré, (RADPI), une organisation nationale bénéficiant d'un financement du Fonds des Nations unies pour la population, (UNFPA).
Cette ONG s'inquiète du fait que ces femmes et jeunes s'adonnent à des rapports sexuels non protégés, mettant leur vie en péril.
L'UNFPA et ses partenaires veulent lutter contre la mortalité maternelle, infantile et juvénile ainsi que la prostitution des filles mineures.
Deux centres de santé sont ciblés pour la prise charge, notamment de celui de Kigonze au centre-ville qui héberge environ 14 000 personnes et celui de Betokomba à Bembey, à une dizaine de kilomètres à l'Est de Bunia.
Selon l'infirmier responsable du centre de Kigonze, au moins dix femmes et jeunes déplacés souffrant d'infections sexuellement transmissibles (IST) sont reçus chaque jour. Le Dr Emmanuel Adubango, médecin superviseur au sein de l'ONG RADPI, souligne que les statistiques sont alarmantes, en grande partie à cause des relations sexuelles non protégées et du phénomène de "sexe de survie" dans les camps de déplacés.
Cette organisation s'efforce également de sensibiliser les déplacés au planning familial et à la prévention des violences sexuelles. Au total, 3 400 personnes bénéficieront de ce projet, qui s'étendra sur un an dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu.