Le régulateur de l’électricité du Nigeria a exprimé à nouveau son mécontentement face aux dettes impayées du Niger, du Bénin et du Togo, qui doivent collectivement 14,19 millions de dollars pour l’électricité fournie au cours du premier trimestre de 2024. Selon Togo First,
Selon cette source, dans un rapport récent, la Commission de régulation de l’électricité du Nigeria (Nerc) a dénoncé l’absence de paiements de la part des compagnies d’électricité étrangères impliquées, notamment la Société Béninoise d’Énergie Électrique (Sbee) et la Compagnie Énergie Électrique du Togo (Ceet). Selon le document, le Bénin doit 3,15 millions de dollars sur le partenariat Para-Sbee, 4,46 millions sur Transcorp-Sbee, tandis que le Niger, 1,21 million de dollars sur Mainstream-Nigelec. S’agissant du Togo, il doit payer 5,36 millions dollars pour la centrale d’Odukpani qui fournit la Ceet.
La Nerc a déclaré qu’aucun de ces opérateurs n’a versé de fonds pour régler les factures émises par l’Opérateur de marché, une entité sous la responsabilité de la Transmission Company of Nigeria (Tcn). Cette situation intervient alors que le régulateur avait déjà signalé des retards de paiement substantiels pour l’électricité exportée en 2023, atteignant 51,26 millions de dollars.
Le régulateur a mis en garde contre l'impact de ces défauts de paiement sur le secteur énergétique nigérian, appelant l’Opérateur de marché à appliquer strictement les règles du marché pour remédier à ce qu’il qualifie d’« indiscipline financière ».
En mai dernier, le gouvernement fédéral avait déjà exprimé sa frustration face aux arriérés accumulés par les consommateurs internationaux d’électricité, estimant que ces retards nuisent à la capacité du Nigeria à maintenir une production énergétique stable.
A noter que Le Tchad, la Guinée, le Niger le Mali, et bien d’autres pays de l’Afrique subsaharienne font face depuis quelques mois, à une crise énergétique qui s’est accentuée avec des vagues de chaleur enregistrées ces dernières semaines dans la sous-région.
En raison des délestages, l’électricité est devenue une denrée rare dans ces Etats qui s’organisent comme ils peuvent faire face à la demande de plus en plus croissante. De leur côté, les consommateurs trouvent des alternatives pour s’adapter à cette situation devenue presque banale.
Selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (Aie) publié en juin 2023, 567 millions de personnes en Afrique subsaharienne n’avaient pas accès à l’électricité en 2021, ce qui représente plus de 80 % de la population mondiale n’ayant pas accès à l’électricité.