L'accord entre le Rwanda, l'Union africaine et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés concernant le programme d'évacuation d'urgence de migrants en Libye est prolongé. Une décision annoncée dans un communiqué conjoint publié ce vendredi 23 août. En cinq ans, plus de 2 000 migrants en ont déjà bénéficié.
C'est la deuxième extension dans le temps du programme d'évacuation de migrants de la Libye vers le Rwanda depuis la signature du protocole d'accord entre Kigali, le HCR et l'Union africaine en septembre 2019. Les activités du centre de transit de Gashora, installé à une soixantaine de kilomètres au sud de la capitale rwandaise, sont prolongées, cette fois-ci, jusqu'au 31 décembre 2025.
Importance d'un processus de sélection transparent
Dans l'addendum signé cette semaine, les trois parties insistent sur l'importance d'un processus de sélection transparent des évacués et sur l'intensification des efforts pour trouver des solutions à ceux qui ne correspondent pas aux critères du statut de réfugié. Depuis la mise en place de cet accord, sur les quelque 2 300 migrants évacués de Libye, environ 1 800 ont depuis été réinstallés dans des pays tiers, principalement en Europe et en Amérique du Nord.
Des migrants de onze pays d'Afrique, dont l'Érythrée, le Soudan, l'Éthiopie ou encore le Tchad, qui peuvent aussi, à leur arrivée au Rwanda, décider de s'y installer ou de retourner dans leur pays d'origine si les conditions de sécurité sont réunies.