Présenté ce jeudi, le nouveau gouvernement de Madagascar s'approche de la parité. Ses 29 membres devront répondre aux attentes nombreuses des Malgaches, notamment en matière d'accès à l'eau et à l'électricité, prévient l'ONG Transparency International.
La composition du deuxième gouvernement malgache depuis le début du second mandat du président Andry Rajoelina, est enfin connue depuis ce jeudi. Une équipe de 29 membres dirigés par le Premier ministre Christian Ntsay, qui sera presque paritaire grâce à la nomination de douze ministres femmes.
Une avancée pour Ketakandriana Rafitoson, vice-présidente de l'ONG Transparency International et membre Transparency Madagascar : « Ces dernières années, Madagascar a toujours été connue pour la faiblesse du taux de participation de femmes aux postes des décisions, que ce soit au sein du gouvernement, à l'Assemblée nationale et au Sénat. C'est un signe, disons positif de valorisation des compétences féminines. Après, il faut quand même se souvenir que les ministres seront jugés sur les résultats qu'ils vont produire, homme ou femme. »
Et les résultats attendus par les Malgaches sont nombreux, notamment pour améliorer les équipements de bases et la lutte contre la corruption. « Le marasme social continue et s'accentue surtout ces derniers mois avec des coupures d'électricité et d'eau fréquentes qui détruisent une bonne partie de l'économie malgache », poursuit la vice-présidente de l'ONG, qui cite également l'état « désastreux » des routes nationales du pays et la nécessité de mettre en place une « bonne gouvernance ».