Soudan: Un accord trouvé sur l'acheminement de l'aide humanitaire à Genève

Les discussions sur le conflit au Soudan ont pris fin ce vendredi à Genève. Débutées le 14 août, elles se sont achevées sans aboutir à un cessez-le-feu, mais avec un engagement pris par les belligérants de garantir un accès « sûr et sans entrave » à l'aide humanitaires sur trois routes principales dans le pays, en proie à un conflit depuis avril 2023.

Ces discussions, initiées par les États-Unis et parrainées par l'Arabie Saoudite, la Suisse, l'Union africaine, les Émirats arabes unis et l'ONU, ont obtenu de deux parties prenantes au conflit au Soudan la garantie d'un accès humanitaire à travers deux artères clefs : à l'ouest, le point de passage frontalier d'Adré vers le Darfour et la route de al-Dabbah, qui permet d'accéder au nord et à l'ouest du pays depuis Port-Soudan.

Les médiateurs ont également indiqué que l'ouverture d'une troisième voie via Sinnar progresse. Ces routes « doivent rester ouvertes et sûres afin que nous puissions acheminer l'aide au Darfour », ont indiqué les médiateurs dans un communiqué distribué à la presse en fin de cette réunion, ajoutant que la nourriture et la famine ne peuvent être utilisées comme armes de guerre.

À la fin de ces discussions, l'envoyé spécial américain pour le Soudan, Tom Perriello, s'est félicité pour cette avancée en matière d'acheminement de l'aide humanitaire : « Le premier de nos objectifs était d'avoir l'autorisation pour l'ouverture de trois voies d'accès humanitaire sûr et sans entrave. De l'aide alimentaire, médicale et des kits de sauvetage pour vingt millions de personnes au Soudan passeront par Adré à l'ouest, ensuite par le Port-Soudan au nord et à travers Sennar au sud. »

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Depuis jeudi, plusieurs camions d'aides sont en route vers le camp de Zamzam et d'autres régions du Darfour. Le défi est maintenant de garantir un flux régulier de ces aides. Les populations de plus d'une douzaine de régions du Soudan sont menacées par la famine.

La protection des civils toujours sans solution

Seules les paramilitaires des Forces de soutien rapide FSR ont fait le déplacement en Suisse, l'armée soudanaise contestant le format des pourparlers. Tom Perriello, a assuré que les médiateurs étaient restés en contact régulier avec l'armée par téléphone.

Ces discussions ont réussi à aboutir sur le volet humanitaire, mais tout reste à faire pour assurer la protection des civils et l'application des résolutions de Djeddah, le deuxième objectif des médiateurs réunis à Genève. Signées en mai 2023, elles prévoient le retrait des FSR des villes, des villages, des hôpitaux et des centres médicaux.

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