Ils en ont eu assez et l'ont fait savoir hier. Devant le ministère du Travail, hier, des employés du secteur sucrier, des laboureurs, avec des représentants syndicaux de l'Artisans & General Workers Union, de l'Union of Artisan And Allied Workers Union, de la Sugar Industry Labourers Union et de la Plantation Workers Union ont tenu un point de presse.
Ce dernier a été une prise de position ferme : ils se sont réunis pour exprimer leur mécontentement face à la grille de réajustement salarial annoncée par le gouvernement et publiée sur la page Facebook du Government Information Service (GIS). Pour ces employés du secteur sucrier et aussi ceux du transport, le fait qu'ils ne figurent pas sur ces nouvelles grilles, et qu'ils n'ont donc pas été pris en considération pour le réalignement des salaires, est un grand manque de respect.
Ils menacent de manifester ou de fermer les moulins. «Seki finn fer-la se enn gro mank respe par bann teknisien, Padayachy, minis travay ek mem Pravind Jugnauth. Mo apel sa pe zwe ek travayer», a menacé Ashok Subron. Les employés ont brandi les nouvelles grilles en se demandant où ils figuraient dans ces ajustements et pourquoi ils n'avaient pas été pris en considération.
«Ce gouvernement divague et lui-même ne comprend plus ce qu'il fait. Il agit sans réfléchir et démontre qu'il est assoiffé de pouvoir. Aucune loi n'a été émise pour montrer ce qu'il y a ou pas et ce sont des agents du GIS qui ont publié un communiqué avec une liste de catégories de travailleurs applicable à 31 secteurs de travail.» Ashok Subron accuse le gouvernement de ne pas avoir révisé le remuneration order pour tous les travailleurs du secteur privé. «Dan sa kominike-la, Pravind Jugnauth pe dir labourer ek artisan lindistri sikrier pa pou konn okenn reazisteman saler!»
«Pou al fer plis ki 35-an mo travay dan sa sekter-la. Zordi minis pe vinn dir mwa mo bizin kontinie gagn Rs 18 500. Kapav mwins tou. Reflesi bien ki sa gouvernma-la pe fer», a déploré Raja, employé et père de deux enfants. Ashok Subron a lancé un appel au gouvernement de revoir ces grilles et de prendre en considération les travailleurs du privé, dont l'industrie sucrière et le transport. «Nou kone kouma fer lagrev. Nou pou ferm tou moulin si gouvernman pa azir ek vit.»