Plusieurs conseillers du district de Rivière-Noire sont exaspérés par le retard accusé dans le nettoyage de plusieurs villages dans l'Ouest du pays. Selon eux, cette situation est inédite, notamment de Beaux-Songes à Chamarel.
Selon leurs dires, cela fait à peu près dix jours que le nettoyage dans ces villages n'est pas entrepris par la compagnie chargée de le faire depuis 2021. La source du problème, allèguent-ils, c'est que le ministère des Collectivités locales peinerait à débourser l'argent pour rétribuer cette compagnie pour ses services.
«Au niveau du conseil, on nous a fait comprendre qu'il y a un retard de paiement de Rs 12 millions depuis janvier. D'où la réticence de la compagnie de nettoyage à poursuivre ses opérations.» Entre-temps, expliquent nos interlocuteurs, plusieurs infrastructures restent à l'abandon, notamment les terrains de football. «Quand les conseillers téléphonent pour que le gazon soit coupé, ils n'ont pas de retour. Ce qui est frustrant car il y a des tournois de football qui ont lieu dans certains villages.»
Au niveau du conseil de district de Rivière-Noire, la présidente, Veenabye Jeewajee, reconnaît qu'il y a un problème avec le paiement à cette compagnie de nettoyage.
«Avec le réajustement du salaire minimum, il fallait revoir le contrat de la compagnie, qui avait été alloué en 2021 pour qu'elle puisse, à son tour, payer ses employés. C'est en voie d'être finalisé au niveau du ministère mais entre-temps, la compagnie a été priée de continuer ses activités car elle a un contrat à respecter. J'ai moi-même parlé au responsable, la semaine dernière, et il m'a fait comprendre que les travaux se poursuivront. Je ne sais pas, pour le moment, s'il y a des villages qui sont laissés-pour-compte.»
Cette compagnie est chargée de nettoyer les bordures de routes, d'élaguer les branches, de couper le gazon sur les terrains de football et de nettoyer les rivières et les drains bouchés, avec l'appui des employés du conseil de district.
Pagaille interminable au conseil de district de Rivière-du-Rempart
La situation ne s'améliore guère au conseil de district de Rivière-du-Rempart. Alors qu'un «Special Meeting» s'y est déroulé la semaine dernière, le président Prembhoodas, qui faisait l'objet d'une motion de blâme, et ses neuf conseillers, n'ont pas répondu présents à l'appel, expliquent les conseillers de la majorité, qui sont 12 au total et ils ont pu renverser plusieurs comités.
«C'est le chaos total au sein du conseil car le président ne peut prendre aucune décision du fait qu'il n'ait pas la majorité.» Les conseillers-adversaires indiquent aussi qu'étant donné que le président a déposé une injonction en cour, qui sera entendue le 5 septembre, il aurait dû step down en attendant le bon déroulement des affaires du conseil. «L'affaire a déjà été renvoyée à deux reprises. Pourquoi persiste-t-il à rester en poste ?»
