En battant Jamus FC dans son fief, le Stade Tunisien a déjà parcouru plus de la moitié du chemin. Suffisant pour déjà entrevoir le tour suivant ?
Pas si vite mais l'intention est claire : en finir avec le tour de chauffe et passer à l'étape d'après.
Le Stade Tunisien a débuté son parcours continental par une victoire en terre sud, soudanaise, un précieux succès ramené de Juba face à Jamus FC dans le cadre de l'aller du 1e tour préliminaire de la coupe de la CAF. A présent, ce clean-sheet stadiste demande confirmation, une mission dans les cordes des protégés de Maher Kanzari, victorieux certes loin de leur base à l'aller mais pas pour autant à l'abri, sachant que l'adversaire n'aura rien à perdre maintenant.
Si, au Juba National Stadium, les coéquipiers du «supersub» Ouattara ont fait le job, sans pour autant flamber, le visage serein de cette équipe stadiste, revue et corrigée après les départs de plus d'un taulier, rassure certes, mais il va falloir croiser Jamus FC comme si rien n'était encore ficelé, histoire de garder l'élan et aussi de monter en puissance dans l'optique du tour suivant.
Aujourd'hui, si le fond de jeu du Stade séduit en dépit des départs des Ben Abda, Lamine Ndao, Jouini et Khadhraoui, pour ne citer que ceux-là, justement, la précipitation offensive observée au Sud-Soudan doit être dépassée à présent en terrain conquis. A l'aller, face à un adversaire prenable, Maher Kanzari n'a certes pas lâché les chevaux comme on dit, dès le départ, et une fois l'adversaire bien étudié au fil des minutes, l'orientation offensive prônée n'a pas vraiment porté ses fruits en dépit de la victoire. Bref, il va falloir y remédier pour engranger à domicile un plus large succès.
Prendre l'ascendant dès le coup de sifflet initial, confisquer le ballon, pousser l'équipe d'en face dans ses derniers retranchements, puis varier les attaques et se montrer finalement clairvoyant et lucide à l'approche des buts sud-soudanais. L'équipe connaît désormais son vis à vis, un onze quelque peu embryonnaire mais volontaire et motivé de se produire chez nous face à l'une des meilleures équipes du pays.
La progression
Plus proche que jamais du second tour préliminaire, le Stade semble déjà cohérent dans son jeu et dans son dispositif, en attendant que la mayonnaise prenne davantage entre tauliers et apprentis du groupe. En football, rien ne sert de trop spéculer. Cependant, la dernière production d'ensemble a de quoi susciter l'optimisme, quoique cette équipe-là gagnerait à élever le niveau, hausser le ton dans la perspective du prochain tour où les Bardolais croiseraient éventuellement un gros morceau, l'USMA de Nabil Maâloul dès la mi-septembre.
Après une saison sortante accomplie, même si le Stade n'a pu décrocher un ticket pour la C1, l'avenir s'annonce forcément radieux avec ce club emblématique qui revient de loin, de très loin, sachant que cette institution du football tunisien a végété dans l'antichambre de la L1 il y a juste quelques années. Aujourd'hui, qu'il semble loin ce temps où l'on considérait que ce bastion était (presque) tombé.
Maintenant, le Stade est de retour sur la scène et de manière fracassante. Car il faut rappeler que si les Bardolais n'ont pas gagné le championnat, leur mérite est d'avoir disposé de plus d'un cador de l'élite, la saison passée, tout en s'offrant au final, sorte de bouquet et cerise sur le gâteau, la coupe de Tunisie après un parcours sans faute jusqu'à l'apothéose et jusqu'à la plus haute marche du podium de Dame Coupe.
Ce soir, au moment d'en découdre avec Jamus FC en terre tunisienne, ce savant dosage entre aspirants que sont Ferchichi, Kadida, Khalil Ayari, Rayan Smaali, Arous, et les meneurs, en l'occurrence les Sami Helal, Hedi Khalfa, Marouane Sahraoui, Nidhal Laifi, Ghazi Ayadi, Youssouf Oumarou, Bilel Mejri, Zied Berrima, ainsi que le néo-Stadiste Ahmed Beji et Amath Ndao, le ST dispose d'une groupe assez large pour pouvoir être compétitif dans différentes compétitions.