Le trafic est suspendu, samedi 24 août, entre la ville de Goma et une partie du territoire de Nyiragongo (Nord-Kivu) à la suite des manifestations des jeunes.
Ces derniers ont placé des pierres et autres barricades sur cet axe pour protester contre le meurtre de deux personnes, au village Buhombo, dans le groupement de Munigi (Nord-Kivu).
Ce double meurtre est attribué, selon eux, aux éléments de forces de sécurité qui traquent les conducteurs de taxis-motos au-delà de 18 heures.
Les balles tirées par ces policiers ont atteint des civils innocents alors qu'ils (NDLR : les policiers) visaient un motard en fuite.
Tout en décriant ce genre de bavure devenu quotidien, la société civile de Nyiragongo demande au gouverneur du Nord-Kivu de tirer les conséquences de la mesure interdisant la circulation des motos au-delà de 18 heures.
Thierry Gasisiro, rapporteur de la société civile de Nyiragongo, a expliqué que ce drame s'est déroulé au village Turunga.
« La fois passée c'était au village Turunga où les gens sont morts à cause, toujours, de cette fameuse traque des motards au-delà de 18 heures, hier, c'était au niveau de Bugamba 1 où un motard a aussi reçu des balles, et voilà aujourd'hui encore deux personnes viennent de mourir, toujours dans cette opération interdisant aux motards de circuler avec leurs motos au-delà de 18 heures », a-t-il souligné.
Cet acteur de la société civile a demandé aux taximen motos d'obtempérer la mesure du Gouvernement, leur interdisant de circuler au-delà de 18 heures.
Il a par ailleurs recommandé aux motards de travailler uniquement chez eux au-delà de 17 heures.