Mesures inutiles
« À Madagascar, la majorité des opérateurs économiques et des entreprises sérieuses sont traquées ». Roland Ratsiraka de poursuivre qu' « on décourage les exportateurs avec des mesures aussi innombrables qu'inutiles. Certaines entreprises sont même accusées de blanchiment de manière arbitraire. Les non rapatriements de devises pour les exportateurs sont un véritable casse-tête surtout pour ceux opérant dans le girofle et la vanille mais les exportateurs de fruits de mer et autres sont beaucoup moins touchés ».
Monde des affaires
Le député élu à Toamasina I s'insurge contre les redressements fiscaux abusifs, le népotisme, et la corruption qui règnent dans le monde des affaires. Il dénonce « des dossiers flagrants, comme les arriérés de la Jirama, mais surtout l'implication de hauts dirigeants dans des magouilles, notamment celle relative à une affaire de 90 milliards Ar. ».
PIL
Le député susnommé d'expliquer qu' « il s'agit du dossier d'une société condamnée par la justice malgache à payer plus de 90 milliards Ar. pour fausse déclaration en douane, avec emprisonnement ferme prononcé par arrêt en date du 04 août 2023. L'État, à travers l'administration des douanes, a obtenu gain de cause en appel puis en cassation. L'affaire a connu un rebondissement après une procédure de pourvoi dans l'intérêt de la Loi (PIL) qui a fait perdre l'État malgache. La société déjà condamnée en première instance, en appel, et en cassation, sort « blanchie » à l'issue du PIL ».
Nouveau ministre
Selon Roland Ratsiraka, le pays n'avancera jamais tant que l'État de droit n'est pas respecté. « Je compte sur le nouveau ministre de la Justice pour assainir la situation et ne pas céder aux pressions. La justice doit rester indépendante ». Et de faire remarquer qu' « avec 90 milliards Ar., on peut réhabiliter des routes, réduire les délestages et investir dans des infrastructures urgentes et importantes ».
À propos du nouveau gouvernement, l'ancien ministre souligne que « cela fait 6 ans qu'on opère des remaniements, au moins deux fois par an mais cela n'amène aucun résultat ». À son avis, « le fond du problème se situe au niveau de la mentalité au pouvoir et de la manière de gérer le peu de budget dont on dispose ».