Une mère de famille a été piégée dans sa maison en flammes en y retournant sauver ses maigres biens, à Soaloka, Miandrivazo. Le feu a détruit cinquante-et-une habitations.
Il ne reste quasiment que des cendres, des tisons fumants et une odeur de brûlé. C'est un paysage désolant qui s'offre aux yeux larmoyants d'environ deux cent cinquante sinistrés, jeudi, à Soaloka, dans le district de Miandrivazo. Certes, le feu a été fixé, mais les dégâts causés ont été considérables, alourdis par une perte en vie humaine.
L'incendie s'est déclaré dans la nuit de mercredi à jeudi, vers 23 heures, quand les habitants étaient dans un profond sommeil. Le début des crépitements les a réveillés. Ils ignorent si le brasier a été d'origine criminelle ou pas. Ils ont tout simplement remarqué que le feu était parti d'une montagne de chaumes qui aurait dû servir à couvrir la toiture d'une maison.
Le temps d'alerter tous les villageois et le feu a rapidement pris une dimension astronomique. Ils ont fait front commun contre l'embrasement. Malheureusement, ils ont eu de la peine à le circonscrire, du fait que les cases sont très proches les unes des autres. Le vent soufflait également très fort, rendant vains leurs efforts.
Les enfants ont été éloignés pendant que leurs parents récupéraient ce qu'ils pouvaient. C'est à ce moment-là qu'une femme de 45 ans, a vécu le dernier moment terrible de sa vie.
Émus
« Elle se trouvait déjà dans la cour. Puis, elle est revenue à l'intérieur de sa case, en espérant pouvoir récupérer autre chose. Hélas, elle y était bloquée car sa maison, dévorée par le feu, s'est écroulée. Ses cris de détresse jusqu'à ce que la fournaise lui arrache définitivement la vie, nous ont à la fois émus et horrifiés », se remémore un voisin.
Le fokonolona a extrait des décombres le corps carbonisé de la défunte. Les gendarmes qui ont aidé les villageois toute la nuit, ont dénombré cinquante-et-un foyers ravagés et une centaine de sinistrés qui ont perdu la quasi-totalité de leurs possessions.
La valeur marchande des dégâts n'a pas encore été évaluée. La gendarmerie locale a ouvert une enquête pour identifier la véritable source du sinistre. « Une rumeur a circulé dans la région de Menabe disant que ce sont des dahalo qui ont attaqué le village et y ont mis le feu. C'est pourtant faux », assène-t-elle.
