S'il est une réalité qui s'impose aujourd'hui, c'est bien celle de la place majeure qu'occupe désormais l'Afrique sur la scène mondiale. Détenteur des plus riches ressources naturelles du globe et abritant les populations les plus jeunes de la planète, le continent s'impose lentement mais sûrement comme l'un des principaux acteurs de ce siècle, de ce millénaire. Ce qui conduit très logiquement les grandes puissances des autres continents à le positionner de plus en plus clairement au coeur de leur stratégie.
L'observation attentive de l'actualité montre en effet que la Chine, les Etats-Unis, la Russie, l'Inde et l'Europe agissent de mille et une façons afin de tirer profit eux-mêmes de l'essor que vit le continent et qui en fera, à coup sûr, dans les années à venir l'un des acteurs principaux de l'économie mondiale. Avec cette conclusion aussi logique que complexe selon laquelle le continent dans son ensemble doit s'organiser dès à présent pour faire en sorte que la concurrence des Grands ne provoque pas de nouveaux duels et de nouvelles ruptures entre les Etats comme cela s'est passé à maintes reprises durant l'ère coloniale.
Dans ce contexte très historique rien n'est plus important en vérité, pour les nations du continent, que de construire ou de renforcer les communautés régionales dont elles ont jeté les bases tout au long des dernières décennies. Exactement comme l'ont fait les grandes puissances des autres continents dans les siècles antérieurs et comme s'efforce de la faire aujourd'hui, non sans difficulté, l'Union européenne. Une longue marche vers le progrès dont la dimension régionale ou sous-régionale garantira l'efficacité à court ou moyen terme.
Pour ne citer que cet exemple, le renforcement des structures en Afrique centrale et plus précisément dans l'immense Bassin du Congo - deuxième plus vaste bassin fluvial de la Terre, rappelons-le, -s'impose aujourd'hui comme l'objectif majeur que doivent se fixer les Etats et les gouvernements de cette vaste partie du continent. Un objectif que les pays comme la République du Congo se sont fixé et s'emploient à concrétiser, mais qui n'est pas encore perçu par d'autres nations de cette même partie du continent.
Les années et les décennies à venir diront si cette évidence a fini par s'imposer et si, de ce fait, les grands progrès attendus, espérés, se sont effectivement concrétisés, mais il est clair que l'écriture de cette nouvelle page de l'Histoire du continent doit bien figurer désormais au coeur de la stratégie régionale.
Voyons donc si le bon sens l'emportera !