Tchad: Les violences agropastorales ont atteint un niveau sans précédent depuis 2021

Un troupeau de bovins (photo d'illustration).

Au Tchad, les violences agropastorales ont atteint des niveaux sans précédent dans le sud et le centre du pays au cours de la période de transition allant de 2021 à 2024. L'International Crisis Group a recensé 1 230 morts et plus de 2 000 blessés sur cette période. Selon l'ONG, cette flambée de violences illustre les tensions anciennes entre les populations sédentaires du sud et du centre et les communautés du nord. Des tensions aujourd'hui alimentées par les dérèglements climatiques.

Au cours de cette période, le nombre de propriétaires de bétail venus du nord du Tchad n'a cessé d'augmenter dans le centre et le sud au cours de la période de transition, tout comme le flux d'armes dans la région, notamment en provenance de Centrafrique. Fusils d'assaut et armes à feu ont été utilisées contre les populations sédentaires lors de litiges pour l'accès aux ressources, pointe l'International Crisis Group.

Rancoeur

Ces violences et la réponse de l'État, jugée insuffisante par l'ONG, ont nourri la rancoeur des populations du sud. Elles considèrent que la transition tchadienne a permis aux éleveurs du nord d'asseoir leur domination sur les administrations publiques locales. Ce qui renforce aussi leur sentiment d'exclusion vis-à-vis du pouvoir politique tchadien, dirigé depuis des décennies par les élites du nord.

Milices

Sur les réseaux sociaux, des membres des communautés sédentaires du sud appellent à former des milices d'autodéfense pour se protéger des attaques des éleveurs, faisant craindre un cycle de violences et de représailles. Pour empêcher cela, ICG appelle à une justice impartiale et propose des comités de médiation pour parvenir à des accords sur le partage des ressources.

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