Les lémuriens, véritable espèce emblématique de Madagascar, subissent régulièrement de fortes pressions du fait du commerce illicite dont ils font l'objet, de la destruction de l'habitat naturel, et de diverses autres menaces.
Le thème du trentième anniversaire du Groupe d'Etudes et de Recherches sur les Primates de Madagascar (GERP) - dont la cérémonie d'ouverture a eu lieu le 9 août 2024 à la chapelle militaire d'Ampahibe - célébré le vendredi 23 août 2024, traduit bien les pressions et menaces qui pèsent sur les lémuriens de Madagascar : « Les lémuriens, à ne pas consommer, à ne pas domestiquer, à ne pas exporter ».
Ces primates qui font partie de la biodiversité de Madagascar, et font la particularité de la Grande île au point d'en devenir une espèce emblématique, sont menacés depuis de nombreuses années. A l'occasion de cet anniversaire, le sujet n'a pas manqué d'être abordé à l'Akademia Malagasy à Tsimbazaza, dans le cadre de la conférence et de l'exposition retraçant le parcours du GERP Madagascar.
Du trafic à la destruction de l'habitat en passant par les obstacles culturels, les pressions pesant sur les lémuriens reflètent celles pesant sur la quasi-totalité des espèces faunistiques et floristiques endémiques de Madagascar. Le GERP tire régulièrement la sonnette d'alarme, parlant des lémuriens, et son président, l'éminent primatologue malgache, le Pr Jonah Ratsimbazafy, ne manque aucune occasion pour plaider en faveur des espèces de lémuriens et de l'ensemble de la biodiversité de Madagascar, ainsi que pour l'urgence de la mobilisation générale pour leur protection. Faut-il rappeler que 95% des espèces de lémuriens de Madagascar sont menacés d'extinction.