Soudan: L'OMS dénonce les difficultés d'accès pour venir en aide aux malades du choléra

Patients atteints du choléra dans le village de Salemeen à El Gedaref en juillet.

Au Soudan, une deuxième vague de choléra a été déclarée officiellement, le 12 août, par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Après le premier cas enregistré le 22 juillet, un mois plus tard, 658 cas et 28 décès ont été comptabilisés dans cinq États du pays. Difficile alors de répondre à cette épidémie, en pleine saison des pluies, dans ce pays en guerre, depuis plus de seize mois, alerte l'OMS.

Des zones sont encore inaccessibles comme la ville d'El Fasher ou encore le camp de Zamzam, au Darfour. Les discussions des derniers jours, à Genève, entre les belligérants, n'ont pas abouti sur un cessez-le-feu. Cependant, l'engagement a été pris de garantir un accès sûr et sans entraves aux humanitaires sur deux routes clés dont le poste d'Adré, à la frontière avec le Tchad, ouvert depuis quelques jours. Une décision que Shible Sahbani, représentant de l'OMS au Soudan, joint par RFI, salue. Mais pour lui, il faut que les armes se taisent désormais.

« On parlait de zones difficiles d'accès, mais il y a des zones qui ne sont pas accessibles du tout, et on ne peut pas répondre si on n'a pas un accès. On demande vraiment qu'il y ait des corridors humanitaires, des cessez-le-feu - ne serait-ce que temporaires - pour nous permettre d'accéder à ces zones et de pouvoir y répondre. »

Je salue fortement la décision du gouvernement d'ouvrir le point d'entrée d'Adré, depuis le Tchad. Cela va nous permettre d'envoyer des médicaments et des équipements dans les zones du Darfour et des Kordofan.

« Cela dit, nous avons encore des contraintes qui sont dues probablement à une mauvaise communication entre les preneurs de décisions et les gens qui sont sur le terrain et aussi par rapport à la multitude de partis qui sont sur le terrain. Il y a des convois de camions qui prennent parfois six à sept semaines pour arriver d'un point à l'autre, au sein du pays lui-même. Au-delà, il y a des blocages administratifs par rapport aux délais de traitement de nos demandes. Nous avons besoin de plus de réactivité. Nous sommes en pleine crise humanitaire et chaque minute compte pour nous. »

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