Au moment où le plan d'eau du fleuve Sénégal a atteint, hier dimanche, la cote d'alerte de 08 mètres à la station hydrologique de Matam, la circulation des véhicules poids lourds vient d'être interdite provisoirement sur le pont de Diamel, situé dans la commune de Matam, à cause «d'un risque d'affaissement» de l'infrastructure.
«Les autorités ont été alertées ce matin d'un risque d'affaissement du pont de Diamel. Aussitôt, nous nous sommes dépêchés sur les lieux, en compagnie du Commissaire central de la Police de Matam et du délégué de quartier. Après constat, il a été décidé d'interdire provisoirement sur le pont, la circulation aux véhicules poids lourds», a informé l'adjointe au préfet de Matam, Ndèye Diombana Cissé.
Face à la situation, seuls les véhicules de type léger, les motos et les charrettes sont autorisés à circuler sur le pont en dégradation avancée qui a encore subi les impacts des pluies diluviennes qui se sont abattues ces derniers temps dans la région. La mesure d'interdiction «renouvelée», a une fois encore amené les populations à reprendre leurs vieilles doléances qui tournent autour de l'accélération des travaux de la route du Dandé Maayo et notamment la réhabilitation des ponts tout le temps sollicitée par les riverains.
Dans le département de Matam, les fermetures et restrictions de circulation qui portent sur les ponts de Ndouloumadji et Diamel contraignent déjà les bus de transport et les véhicules de marchandises à emprunter d'autres itinéraires, en particulier une bretelle située dans la commune d'Oréfondé. Une situation qui, de l'avis des usagers, est préjudiciable à la mobilité des habitants, mais aussi à l'activité économique des villages concernés par les travaux de la construction de la route du Dandé Maayo Nord qui brillent de par leur lenteur.