Congo-Brazzaville: Affaire succession Wali Diawara - La justice congolaise est-elle en otage ?

Le traitement du dossier qui convient désormais d'être appelé Affaire succession Wali Diawara en République du Congo révèle au jour le jour une vaste implication de l'ensemble de l'appareil judiciaire du pays à la solde de quelques billets de banque au mépris de la volonté du défunt Wali Diawara. Une démarche qui brise les valeurs d'un État de droit qui doit être, de fait, un état de justice.

Aux confins du problème

Le titre foncier d'un immeuble appartenant au défunt Wali Diawara soustrait frauduleusement par 2 successibles avec la complicité d'un notaire et d'un avocat véreux ont réussi à lever près de 1,7 milliard de francs au moyen de ce document de donation faux dans une banque locale LCB bank of africa. L'acte dénoncé par l'un des successibles va permettre à ce que le bien au centre des querelles soit réintégré dans la succession ouverte en République du Mali. Un fait qui confirme qu'il n'y a jamais eu un acte de donation régulière.

Qui bloque l'instruction ?

Dans le cadre du litige opposant les successibles DIAWARA, la justice Congolaise a vraisemblablement décidé de ne pas correctement mené l'instruction face aux évidences juridiques. En effet, le litige foncier ainsi établi par des actes erronés ayant permis à une partie de lever des fonds a été reconnu par les différentes auditions des acteurs notamment par la présidente des notaires Gniangaise, celle-là même qui avait établi les actes sans jamais rencontrer ni le donateur encore moins le donataire. Face à toutes ces évidences, alors que l'on s'attendait à ce que le droit soit dit, l'on assiste au contraire à une forme de solidarité malsaine au sein de la corporation afin de distraire la vérité.

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C'est un vaste réseau entretenu par l'actuel bâtonnier de Pointe Noire, Maître Bikindou qui a pris, avec bec et ongles, la défense des inculpés. Il peut compter sur le soutien de son mentor en la personne de Maître Samba. Comme une toile, ce vaste réseau prend également appui au protocole du Ministre de la Justice. Ce dernier a pour rôle d'empêcher l'accès au Ministre à la bonne information. Mieux, il fait feu de tout bois afin de faire passer les inculpés pour des victimes.

Ce réseautage travaille par ailleurs avec les différents lobbyistes, Landry Gouonimba pour son appui avec le colistier de son frère à l'Assemblée nationale en la personne de l'ancien PG de Pointe Noire Mr. NKOUNKOULI et un autre du nom de Keita se disant proche du Président de la Chambre Pénale.

Dans ce bordel judiciaire, le parquet de Brazzaville s'est désolidarisé de celui de Pointe Noire en ouvrant une information par une plainte et un soit transmis au commandement de la Gendarmerie pour se voir aidé à l'arrestation de la partie civile afin de contourner l'instruction désormais ouverte devant le 4ᵉ Cabinet de Brazzaville qui avait pourtant été saisi en lieu et place du 7e cabinet de Pointe-Noire.

Des incohérences qui trahissent le complot ourdi contre M. Oumar Diawara. Ce litige, qui, on l'espère mener à son terme, va malheureusement éclabousser l'ensemble de la classe des notaires qui avec légèreté prennent des actes qui aujourd'hui créent des problèmes dans une succession. Et la Justice Congolaise qui s'y met se voit être étendu par l'État et assigné devant une cour continentale.

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