Cameroun: Plus les emplois sont rares, plus le montants des pots-de-vin et le prix de la corruption sont élevés

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Au Cameroun, l'immoralisme a atteint des limites insupportables. La plupart des fonctionnaires et élites bureaucratiques ne se gênent plus de promouvoir la corruption et ou d'entretenir des réseaux permanent de collecte de prébendes.

L'une des sources du développement de la corruption dans le pays est assurément le développement par le régime de Yaoundé de la médiocratie - (ou promotion des personnes médiocres, incompétentes et non méritantes à des postes de responsabilités administratives ou à la tête d'institutions publiques) au détriment de la méritocratie (ou promotion des hommes et des femmes, bien formés , sérieusement préparés et compétentes à la place qu'il faut).

Un exemple trés significatif de ce qui se passe en général au Cameroun a été la promotion il y a quelques années de M. Bertrand Pierre Soumbou Angoula , un neveu de Madame Chantal Pulchérie Biya, première dame du Camroun, comme directeur général de l'École Nationale d'Administration et de Magistrature ( ÉNAM).

Cette nomination en son temps, fut une grande curiosité. Beaucoup de citoyens ont encore du mal à comprendre les raison d'une telle décision de la plus haute autorité de l'État.

La personne nommée à la tête de cette institution était simplement quelqu'un qui venait à peine d'obtenir un diplôme de magistrature de l'école un à deux ans avant. Il n'avait aucune autre qualification , ni expérience professionnelle.

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Comment expliquer, par exemple, qu'un/e élève qui vient d'obtenir son diplôme baccalauréat de l'enseignement secondaire soit immédiatement nommé/e comme directeur d'un Collège ou proviseur d'un Lycée ! Les conséquences néfastes d'un tel actes ne se sont pas fait attendre.

Les pots-de-vin exigés pour la "vente" officieuse d'une place au concours du gouvernement Camerounais pour l'entrée à l'ÉNAM - la plus prestigieuse des institutions publiques de formation professionnelles des haut-fonctionnaires de l'administration territoriale, de la magistrature, des douanes, des finances et des impôts, du travail , des affaires sociales, selon certains chroniqueurs d'un média local de Yaoundé - , représente désormais un montant prohibitif se situant entre 15 et 30 millions de francs CFA ( c-à-d 30 000 et 60 000 US$) (Déclarations de MM.

Ayissi Etoa Parfait, Pierre Bléréau Nymeck et Bernard Owona, Espaces Minés, Info TV, 22 août 2024). Il y a quelques annéés la place se "vendait" entre 3 millions et 5 millions de Francs CFA ( c-à-d 6 000 à 10 000 US$). C'est dire, que plus les emplois sont rares , plus le montant de pot-de-vin et le prix de la corruption sont élevés.

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