Tunisie: Kaïs Saïed - Le remaniement était 'indispensable'

Tunis — Le président de la République Kaïs Saïed a affirmé, ce dimanche, au Palais de Carthage, que le remaniement ministériel qu'il a opéré était "indispensable", ajoutant que la situation s'est transformée en un "conflit ouvert entre le peuple tunisien, déterminé à réaliser la justice et à lutter contre la corruption, et des parties qui se sont jetées dans les bras de lobbies étrangers, rêvant d'un retour en arrière."

Dans une allocution prononcée devant les nouveaux ministres, il a souligné que ceux qui critiquent le remaniement ministériel à quelques semaines du scrutin présidentiel "ne font pas la différence entre les élections et le fonctionnement habituel des rouages de l'État. "Les services de l'État se bloquent chaque jour" ; a-t-il averti, rappelant que la sûreté nationale est au-dessus de tout autre considération ?" Et d'insister : "si l'intérêt suprême du pays commande d'opérer un remaniement ministériel même après l'ouverture des bureaux de vote, cela aurait été fait sans la moindre hésitation". "les Tunisiens sont attachés à leur pays, fiers de lui, et résolus à défendre sa souveraineté sans faille, a-t-il lancé"

Le président Saied a fait observer que quelques jours après la nomination de certains responsables, " le système qui travaille dans les coulisses est parvenu à en contenir un grand nombre d'entre eux, ce qui a transformé la situation en un conflit entre système constitutionnel et système corrompu dont les acteurs espèrent toujours un retour en arrière."

"Ces derniers n'ont pas compris que la Tunisie est entrée dans une nouvelle phase historique et que l'État fonctionne désormais à la faveur d'une Constitution adoptée par le peuple via un référendum", s'est-il indigné, D'après le président Saied, "des centres de pouvoir ont été créés au sein des appareils de l'État, ce qui nécessite une intervention immédiate pour y mettre fin."

Le chef de l'État a rappelé que la Constitution actuelle stipule que le pouvoir exécutif est exercé par le président de la République qui est assisté par un gouvernement. "Le rôle d'un ministre est d'aider", a-t-il affirmé.

Il a également noté que parmi les signes du dysfonctionnement des rouages de l'Etat, tant au niveau régional que central, figurent le fait qu'un grand nombre de responsables n'ont pas rempli leurs devoirs, fermant leurs portes aux citoyens au lieu de se tourner vers eux et de trouver des solutions à leurs problèmes. "Le remaniement était indispensable", a-t-il insisté.

Pour le chef de l'État, "les défis économiques et sociaux sont relevés, la croissance économique s'améliore lentement, et les réserves en devises sont en augmentation, grâce à des choix nationaux et non à des diktats étrangers."

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