Kenya: S&P est la dernière à dégrader la note de crédit du pays après Fitch et Moody's

La note de crédit du Kenya a été abaissée de "B" à "B-" par S&P le 23 août 2024, ce qui témoigne de préoccupations en matière de fiscalité et d'endettement.

Les inquiétudes se sont accrues en raison de l'abandon par le gouvernement kenyan des augmentations d'impôts proposées pour stabiliser les finances publiques.

Fitch et Moody's ont également revu à la baisse les notes de crédit du Kenya, ce qui témoigne d'une inquiétude généralisée quant à la situation financière du pays.

L'agence de notation américaine Standard & Poor's (S&P) a abaissé la note de crédit souverain à long terme du Kenya de "B" à "B-" le 23 août 2024, ce qui a porté un nouveau coup à la situation financière du pays.

Cet abaissement fait suite à des mesures similaires prises par Fitch et Moody's, ce qui témoigne de l'inquiétude croissante que suscitent les perspectives budgétaires et d'endettement du pays. Les perspectives restent stables et la note à court terme est maintenue à "B".

S&P a cité la récente décision du gouvernement kenyan d'abandonner les augmentations d'impôts proposées, initialement destinées à stabiliser les finances publiques, comme la principale raison de l'abaissement de la note.

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Points clés à retenir

L'évaluation de S&P reflète la crainte d'une détérioration de la situation budgétaire et de la dette du Kenya à moyen terme, aggravée par la décision de supprimer des mesures budgétaires clés prévues dans le projet de loi de finances 2024/2025. Bien que le gouvernement ait tenté d'en atténuer l'impact en réduisant les dépenses, le déficit budgétaire devrait se creuser pour atteindre 4,3 % du PIB, contre les 3,3 % initialement prévus. Le Kenya est également confronté au défi de rembourser 2 milliards de dollars par an au cours des trois prochains exercices financiers (2025-2027). La dette du pays, estimée à 78 milliards de dollars, a vu son ratio dette/PIB passer de 39,8 % en 2013 à 73,3 % à la fin de 2023, dépassant de loin le seuil de 55 % recommandé par les institutions de Bretton Woods.

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