Au Kenya, les enseignants du secondaire ont commencé une action de contestation, ce lundi 26 août. Leur principal syndicat avait déposé un préavis de grève à durée indéterminée. Des enseignants se sont rassemblés dans plusieurs villes du pays pour exprimer leur mécontentement. Ils dénoncent une précarisation de leurs conditions de travail.
Le gouvernement a déjà annoncé débloquer des fonds pour des revalorisations salariales qui avaient été négociées et étaient attendues. Mais la profession demande plus.
Les enseignants ont plusieurs revendications, comme la titularisation de 46 000 enseignants, actuellement employés comme contractuels, la promotion de plus de 100 000 d'entre eux qui sont dans l'attente, ou encore une meilleure couverture médicale.
Mais le mouvement est divisé. Un des deux principaux syndicats a annoncé, dimanche 25 août, suspendre son préavis de grève, pour donner une chance aux négociations. Le deuxième, qui représente les enseignants du secondaire, a lui maintenu sa mobilisation. Une partie de ses membres n'est pas allée travailler, ce lundi, et a manifesté dans plusieurs villes à travers le pays.
Plusieurs écoles ont noté ce lundi un fort taux d'absentéisme du côté des élèves aussi, selon la presse kényane. La situation inquiète les parents, explique Silas Obuhatsa, président de leur association. Il appelle les grévistes à donner une chance au dialogue pour permettre la continuité de l'année scolaire. Il le rappelle : les cours ont déjà été perturbés par les fortes inondations, en avril, puis par les manifestations anti-gouvernementales qui ont suivi. Surtout, ce troisième trimestre est critique pour certaines classes car il doit déboucher sur les examens de fin de cycle.
Le gouvernement s'est, lui, dit prêt à continuer les négociations. Les syndicats ont prévenu : la contestation ne s'arrêtera pas tant que leurs demandes n'auront pas été entendues.