De nombreux parents éprouvent des difficultés financières à payer d'un seul coup les frais d'inscription de leurs enfants. Les écoles privées ont accepté de négocier pour le paiement par tranches, établi en fonction de leurs revenus.
Le début de la nouvelle année scolaire 2024-2025 est fixé le 9 septembre 2024 selon le calendrier établi par le ministère de l'Education nationale (MEN). Douze jours précédant cette date, les inscriptions se font encore au compte-gouttes dans certains établissements scolaires privés. Selon Célin Rakotomalala, fondateur de la Direction nationale des institutions laïques pour l'éducation (AILE) , seuls 30% des élèves sont inscrits dans leur registre à l'heure actuelle. La plupart des parents viennent juste pour réserver des places et paient un acompte en retour.
« Les parents doivent payer le droit d'inscription, les frais généraux et l'écolage du premier mois de l'année scolaire. Nous avons mis en place des dispositifs de paiement échelonné de ces frais d'inscription face aux sollicitations des parents, surtout ceux ayant plusieurs enfants à scolariser », a-t-il expliqué. Il faut prévoir 100 000 à 300 000 ariary pour inscrire ou réinscrire un enfant mais ce montant varie en fonction des établissements. S'ajoute à cela le coût des fournitures scolaires qui constitue un véritable casse-tête à chaque rentrée des classes.
Public
En raison des difficultés rencontrées par les parents pour le paiement de ces divers frais, certains d'entre eux ont préféré transférer leurs enfants dans les établissements scolaires publics. Mais là encore, ils ne sont pas au bout de leur surprise. En dehors des fournitures scolaires, il faut payer au moins 170 000 ariary pour scolariser un enfant dans un lycée public sis en plein centre-ville.
« Nous avons versé 110 000 ariary à la banque dont 20 000 ariary pour la cotisation FRAM et le reste pour les frais généraux. Les élèves sont contraints de porter des uniformes confectionnés par cet établissement comprenant le tablier, la chemise, le pantalon, le T-shirt, le short, la cravate, et l'écusson dont le coût avoisine les 60 000 ariary », témoigne une mère de famille. Chaque année, la gratuité des frais d'inscription auprès des écoles publiques a toujours suscité des incompréhensions.