Au Gabon, le calme est de retour à Port-Gentil, la capitale économique du pays. Ce week-end, des bandes de jeunes désœuvrés ont semé la violence et la peur avec des agressions, des vols et des pillages dans plusieurs quartiers de la ville. Ils prétendaient protester contre le chômage.

« C'était horrible et du jamais vu », commente un habitant joint au téléphone depuis Libreville. Armés des haches, couteaux, machettes et bouteilles cassés, des jeunes cagoulés particulièrement violents ont massivement fait irruption dans les rues et les domiciles privés. Ils s'en sont pris aux propriétaires avant de piller leurs biens. Des commerces ont également été vandalisés.

Paul Ngome Ayong est le gouverneur de la province de l'Ogooué-Maritime : « Tout est parti des règlements de comptes entre deux gangs rivaux. Ces délinquants et bandits de grand chemin se sont mis à vandaliser les commerces et à braquer toutes les personnes qu'ils rencontraient sur leur chemin tout en les dépouillant de leurs biens. »

Des dizaines de jeunes ont été interpelés, dont le meneur, surnommé « Zé Pequeno du Réal de Madrid ». Il a posté des vidéos sur les réseaux sociaux, en se présentant comme « les plus grands bandits de Port-Gentil ».

Le gouverneur, Paul Ngome Ayong : « Les forces de l'ordre, appuyées par le parquet de la République, ont amplifié les patrouilles, ce qui a permis de nombreuses arrestations et de ramener la sérénité de Port-Gentil. » Les autorités ont exigé des peines sévères contre ces bandits.