Ce 27 août 2024 à Nairobi, les autorités kényanes ont officiellement lancé la candidature de Raila Odinga pour la présidence de la Commission de l'Union africaine (UA). Le président du Kenya, William Ruto, a salué un « leader audacieux et éclairé », lors d'une cérémonie officielle. Cette figure majeure de la politique kényane fera toutefois face à trois rivaux pour succéder au Tchadien Moussa Faki Mahamat. Explications.
La candidature du kényan Raila Odinga pour la présidence de la Commission de l'Union africaine est officiellement lancée : une cérémonie a eu lieu à la State House, la résidence présidentielle kényane ce mardi matin, en présence du chef de l'État du Kenya, William Ruto, mais aussi de ses homologues tanzaniens, ougandais et sud-soudanais.
Le scrutin doit avoir lieu en février 2025 pour désigner le successeur du Tchadien Moussa Faki Mahamat. Trois autres candidats sont en lice : de Djibouti, de Madagascar et de Maurice, des anciens ou actuels ministres des Affaires étrangères.
Un « leader audacieux et éclairé »
Ce 27 août, le président William Ruto a exprimé sa confiance dans le profil de Raila Odinga, qu'il a qualifié de « visionnaire », de « leader audacieux et éclairé ». Il est le « candidat idéal », selon lui, pour prendre la tête de la Commission de l'Union africaine.
Ses soutiens mettent en avant son profil : figure de la scène politique au Kenya, opposant historique, ancien Premier ministre, Raila Odinga dispose aussi d'un vaste réseau à travers le continent. Mais son équipe de campagne le reconnaît : pour remporter le scrutin, le candidat kényan devra convaincre au-delà des pays est-africains, notamment l'Afrique francophone, face à trois autres candidats francophones. Raila Odinga a d'ailleurs récemment rencontré les présidents de la RDC et du Congo et prévoit de multiplier les engagements à travers le continent.
« Je suis prêt à servir, mon coeur est prêt et mes mains sont stables. Avec votre soutien j'aurais l'opportunité d'être au service de l'Afrique », a déclaré ce matin Raila Odinga. Se disant optimiste pour l'avenir du continent, il a insisté sur le besoin d'avoir une Afrique unie. Parmi ses priorités, s'il est élu : apporter la paix, faire face aux conséquences du dérèglement climatique ou encore développer des opportunités économiques pour la jeunesse.