Afrique: Riposte au VIH-SIDA - Le Sénégal à la recherche de 7% de cas non déclarés

Le Sénégal est à la recherche de 7% des personnes atteintes de virus du Sida afin d'atteindre l'objectif de cent pour cent pour le dépistage. Si l'essentiel est fait avec 93% de ces personnes touchées, Docteur Safiétou Thiam, secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls) au Sénégal renseigne que c'est le plus dur. « Il nous reste encore du chemin à parcourir. Je puis vous affirmer que le dernier tiers est le plus difficile » a-t-elle fait savoir.

Dans la lutte contre le Vih- Sida et dans l'atteinte des objectifs de l'Onusida à savoir les trois (95-95-95) pour 2025, le Sénégal reste sur la bonne voie. Selon Dr Thiam qui présidait hier, lundi 26 août, l'atelier sur l'état des lieux de cette affection en collaboration avec l'Association des journalistes en santé, population et développement (Ajspd), le Sénégal a fait des progrès significatifs dans la lutte contre le VIH/sida avec une prévalence de 0,3% au niveau national.

« Les nouvelles infections et les décès continuent de baisser d'année en année. Cette baisse s'explique tout à fait par l'accès aux traitements ARV. Ce traitement qui sauve des vies mais qui également arrête la transmission du virus est disponible dans notre pays depuis plus de 20 ans », a-t-elle soutenu.

Dans le cadre de cette riposte, le Sénégal selon le Cnls enregistre 93% dans le dépistage à savoir que sur l'ensemble des personnes vivant avec le VIH, 93% connaissent leur statut sérologique. Ces dernières ont été atteintes par les services de dépistage et sont testées. « Ce n'est pas rien si on connait le caractère stigmatisant de cette maladie. Aujourd'hui encore 91% des personnes dépistées sont mises sous traitement ARV et plus de 9 sur 10 de ces personnes ne transmettent plus le VIH », a-t-elle renseigné.

Et d'ajouter : « les 7% des personnes qui restent à être dépistées sont confrontés à des barrières qui limitent encore leur accès à ces traitements qui doivent leur sauver la vie. Pour cela, les services de santé doivent continuer à se renforcer, à bien accueillir tout le monde sans stigmatisation ni discrimination, à former et recycler les agents mais aussi à innover surtout en intégrant les personnels communautaires qui sont aujourd'hui incontournables pour atteindre l'accès universel au soin et au soutien pour Tous ».

Aujourd'hui, certes les nouvelles infections sont en baisse de manière générale comme l'atteste la prévalence qui est à 0,3%, mais Dr Thiam fait remarquer qu'elle ne l'est pas chez les jeunes adultes de 19 à 45 ans. Sur ce, elle a déclaré : « le chemin est encore long et la lutte contre le sida est loin d'être terminée. La mobilisation doit continuer. Tous les secteurs sont concernés. Nous devons continuer à renforcer notre approche basée sur l'information et la communication.

Il y a toujours des personnes qui hésitent à venir se faire dépister ou qui continuent à croire que c'est une fatalité qu'ils ne pourront pas s'en sortir et à qui nous pouvons apporter de l'espoir. L'espoir que les traitements contre le sida existent et sont efficaces, l'espoir qu'ils peuvent être pris en charge sans être jugés, l'espoir qu'on peut avoir des enfants sans leur transmettre le VIH. L'espoir que l'élimination du sida comme problème de santé publique est possible. L'espoir que nous pouvons avoir un monde sans sida ».

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