L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé, le 26 août, un plan stratégique mondial de préparation et d'intervention d'une valeur de 135 millions de dollars, afin d'endiguer l'épidémie de mpox (variole simienne) sur le continent africain.
L'objectif du plan stratégique est de mettre fin aux flambées de transmission interhumaine de mpox par des efforts coordonnés aux niveaux mondial, régional et national. Ce plan fait suite à la déclaration d'une urgence de santé publique de portée internationale par le directeur général de l'OMS, le 14 août dernier. Ce plan couvre une période de six mois allant de septembre prochain à février 2025. Les fonds englobent la réponse de l'OMS, mais aussi celle des États membres et des partenaires, notamment les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa-CDC). Il est actuellement soumis aux contributions des États membres.
« Les flambées de variole en République démocratique du Congo et dans les pays voisins peuvent être contrôlées et stoppées. Pour ce faire, il faut un plan d'action complet et coordonné entre les agences internationales et les partenaires nationaux et locaux, la société civile, les chercheurs et les fabricants, ainsi que nos États membres », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS.
En Afrique, où les besoins sont les plus importants, le Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique (AFRO), en collaboration avec les CDC-Afrique, sera le fer de lance de la coordination des efforts de riposte à la variole. L'OMS-Afrique et les CDC-d'Afrique ont convenu d'une approche « un plan, un budget » dans le cadre du plan stratégique de préparation et de riposte à la variole pour le continent africain, en cours de préparation.
Aux niveaux national et infranational, les autorités sanitaires adapteront les stratégies en fonction des tendances épidémiologiques actuelles.
Outre les plans de riposte, ce plan porte sur l'avancement de la recherche et l'accès équitable aux contre-mesures médicales telles que les tests de diagnostic et les vaccins. Les efforts stratégiques de vaccination se concentreront sur les personnes les plus à risque, notamment les contacts étroits avec les cas récents et les professionnels de la santé, afin d'interrompre les chaînes de transmission.
Par ailleurs, le plan directeur de l'OMS en matière de recherche et développement, ainsi que le CDC-Afrique, la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies et l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses organiseront une conférence scientifique virtuelle les 29 et 30 août afin d'aligner la recherche sur le virus mpox aux objectifs de lutte contre les épidémies.
Le dernier décompte effectué le 18 août montre que le continent africain recense plus de 3 562 cas dont 26 décès dans une douzaine de pays, en majorité en République démocratique du Congo. Dans sa partie Est et les pays voisins (Burundi, Rwanda, Ouganda), le risque global est jugé élevé.
Au Nigeria et dans les pays d'Afrique de l'Ouest, d'Afrique centrale et d'Afrique de l'Est où la variole est endémique, le risque de mpox est jugé modéré, tout comme dans tous les autres pays d'Afrique et du monde. Dans le reste monde, un décompte effectué en juillet fait état de 1425 cas dont six décès.