Congo-Kinshasa: Éducation nationale - La Commission paritaire gouvernement-syndicat des enseignants trouve un dénouement positif

Tout est bien qui finit bien. La Commission paritaire entre le gouvernement et le banc syndical des enseignants de l'Education nationale a trouvé un dénouement positif, avec à la clé, la signature d'un protocole d'accord, après d'intenses débats entre les deux parties.

Après quinze jours de réflexions et d'échanges, les travaux de la Commission paritaire entre le gouvernement et l'intersyndicale des enseignants de l'Éducation nationale et Nouvelle citoyenneté (EDU-NC) se sont clôturés le 24 août au village Venus, à Bibwa, commune de Nsele, à Kinshasa, après un compromis républicain et réaliste. Ces assises se sont tenues pour évaluer le niveau d'exécution des engagements pris par le gouvernement en mars dernier pour l'amélioration des conditions socio-professionnelles des enseignants et la qualité de l'enseignement de l'enfant congolais.

Six ministres ont assisté à la clôture des travaux, notamment le vice-Premier ministre, ministre de la Fonction publique, Modernisation de l'Administration et Innovation du service public, Jean-Pierre Lihau; la ministre d'État, ministre de l'EDU-NC, Raïssa Malu; le ministre d'État, ministre du Budget, Aimé Boji Sangara: le ministre des Finances, Doudou Fwamba; et des vice-ministres Jean-Pierre Kezamudru de l'EDU-NC et Élysée Bokumwana Maposo du Budget.

Avant la clôture des travaux par le vice-Premier ministre Jean Pierre Lihau, la ministre d'État, Raïssa Malu, a souligné leur importance ayant permis au gouvernement de mieux appréhender les difficultés auxquelles sont confrontés les enseignants, et les défis du système éducatif à relever sur toute l'étendue du territoire national. "À l'issue de ces journées de travail intenses, il m'incombe de vous exprimer notre profonde gratitude pour votre participation active et votre engagement sans faille. Nous tenons particulièrement à remercier les représentants provinciaux et les membres de l'intersyndicale qui ont répondu à l'appel du dialogue et ont contribué à ces échanges constructifs" , a déclaré la ministre d'État, s'adressant aux syndicalistes.

Elle a rendu hommage au président de la République indiquant : « Je voudrais aussi, en ce moment solennel, rendre hommage à son excellence, M. Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, président de la République, chef de l'État. Son leadership et sa vision pour un système éducatif inclusif et performant nous inspirent à persévérer dans notre mission. C'est grâce à sa volonté de promouvoir un dialogue constructif et constant avec tous les partenaires que nous avons pu organiser ces assises, qui sont cruciales pour l'avenir de notre éducation nationale".

Engagement à maintenir un dialogue régulier

Raïssa Malu a, par ailleurs, mis en exergue les leçons tirées de la Commission paritaire, la première qu'elle a dirigée en qualité de patronne de l'Éducation nationale. "Les moments que nous avons partagés ici ont été riches en enseignements et ont permis à notre nouvelle équipe de mieux comprendre les difficultés auxquelles les enseignants sont confrontés au quotidien, ainsi que les défis du système éducatif de notre pays.

Nous avons écouté avec attention vos préoccupations et vos attentes, et nous repartons avec une détermination renforcée pour améliorer les conditions de travail et de vie de nos enseignants, comme l'a rappelé le président de la République dans son discours sur l'importance de l'éducation pour l'avenir de notre pays", a-t-elle laissé entendre.

« Nous réaffirmons notre engagement à maintenir un dialogue régulier et constructif avec le banc syndical pour continuer à oeuvrer ensemble pour le bien-être de nos enseignants et l'amélioration de notre système éducatif. Les discussions menées au sein des sous-commissions ont été extrêmement productives. Elles ont mis en lumière des pistes de solution qui, nous en sommes convaincus, permettront de bâtir un système éducatif plus fort, plus équitable et plus résilient ", a ajouté la ministre d'Etat.

Elle a remercié tour à tour le vice-Premier ministre Lihau, le ministre d'Etat Aimé Boji, le ministre Doudou Fwamba, et le vice-ministre Elysée Bokumwana Maposo pour leur engagement continu en faveur d'un dialogue constructif et pour la recherche de solutions viables au sein du secteur de l'Éducation nationale.

Avant de mettre fin aux travaux de la Commission paritaire, le vice-Premier ministre Jean Pierre Lihau, dans son allocution, a souligné l'importance qu'accordent le président de la République et la Première ministre à l'amélioration des conditions de travail de l'enseignant congolais et du système éducatif national. "J'ai été fier d'assister à des discussions constructives qui ont finalement abouti à un compromis républicain et pragmatique.

Nous avons privilégié l'intérêt général en lieu et place de nos intérêts corporatistes. Nous avons placé devant toute autre chose, l'intérêt supérieur de nos enfants. L'éducation des enfants de la République est un des axes stratégiques, l'une des priorités des priorités du président de la République et de la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka", a dit le le vice-Premier ministre.

L'éducation pas une option, mais un impératif...

Jean Pierre Lihau a loué le métier d'enseignant, vecteur de la formation des élites du pays, faisantt remarquer : "Pour que nous ayons une politique éducative qui soit à la hauteur de la grandeur de notre pays, des enjeux et défis devant nous placés, il faut que nous puissions avoir des enseignants qui soient placés dans des conditions psychologiques optimales, des enseignants de qualité qui soient au rendez-vous de l'efficacité et des résultats.

Agir pour l'éducation de nos enfants n'est pas une option, c'est un impératif. Nous n'avons aucun doute qu'avec la synergie mise en place, nous allons aboutir à une amélioration nette des conditions sociales de l'enseignant congolais" .

Avant les allocutions de deux membres de l'exécutif national, le porte-parole de l'intersyndicale de l'EDUC-NC, Godefroy Matondo, faisait comprendre à l'assistance que les syndicalistes sont satisfaits en partie, à l'issue des travaux de la Commission paritaire. Aussi espèrent-ils que les préoccupations des enseignants seront mises à jour, aussi bien à la présidence de la République, qu'à l'autorité budgétaire et au gouvernement.

Godefroid Matondo a donné des assurances sur la disponibilité de l'intersyndicale des enseignants à être associée « à l'élaboration et la mise en oeuvre d'éventuelles politiques et stratégies nationales de l'amélioration des conditions socio-professionnelles des enseignants ».

Notons-le, une commission interministérielle a été mise sur pied, regroupant les ministères de l'EDU-NC, de la Fonction publique, du Budget et des Finances, ainsi que la présidence de la République et la Primature pour le toilettage du fichier des enseignants afin de dégager des agents fictifs et améliorer, de manière crescendo, le salaire de l'enseignant.

L'issue positive des travaux de la Commission paritaire s'avère une garantie d'une rentrée scolaire 2024-2025 apaisée, dans l'optique de la consolidation du programme de la gratuité de l'enseignement primaire dans tous les établissements scolaires publics dans le pays. Ce programme fait partie des acquis prioritaires qui traduisent la vision du chef de l'État et l'action du gouvernement.

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