Après l'annonce du Premier ministre, samedi, sur les compensations qui seront payées aux policiers ou à leur famille à la suite de blessures graves ou même de mort de policiers dans l'exercice de leur fonction, une vague de mécontentement se propage parmi les sapeurs-pompiers et les gardiens de prison.
Les membres de ces professions, également exposés à des risques élevés, expriment leur frustration face à l'absence de mesures similaires dans leurs cas. Les unités qui sont concernées sont les Operations Sections, la Special Operations Division, la Swift Water Unit et l'Hazmat Unit des pompiers.
Dans une déclaration, Ashraf Buxoo, de la Government Services Employees Association (GSEA), a souligné le fait que les sapeurs-pompiers ne sont pas contents que ces compensations ne concernent que les policiers. «Les sapeurs-pompiers, tout comme les policiers, sont constamment confrontés à des situations de danger et de stress. Notre travail exige un dévouement exceptionnel, et il est crucial que nous obtenions également la reconnaissance appropriée pour nos efforts et sacrifices.»
Il a ajouté que la prime de compensation des risques est non seulement un dispositif qui vise à compenser les dangers et les conditions de travail spécifiques des professions à risque, telles que dans la Mauritius Police Force, «mais il faut que cela s'applique aux pompiers aussi, car dans ce milieu cela inclut des risques tels que les incendies violents, les interventions en milieu toxique. D'ailleurs, l'Hazmat sera une nouvelle unité au sein des Mauritius Fire and Rescue Services dans quelque temps et le stress constant est associé à leur rôle».
Étendre le plan
Le président de la GSEA Firefighter Cadre a demandé au Premier ministre d'étendre son plan pour les pompiers ainsi que les gardiens de prison et de prendre des mesures équitables pour reconnaître les sacrifices des sapeurspompiers et des gardiens de prison. «Nous appelons à une révision des politiques de compensation pour inclure ces catégories de fonctionnaires dans les prochaines mesures de soutien. La sécurité et le bien-être de nos agents doivent être une priorité, et il est essentiel que leur engagement soit récompensé de manière juste et proportionnelle aux risques auxquels ils font face.»
Du côté des gardiens de prison, c'est la même réaction. «Nous travaillons dans des conditions encore plus dangereuses. Nous n'aidons pas les personnes âgées à traverser la rue mais nous sommes confrontés et exposés quotidiennement à des criminels.» Notre interlocuteur a rappelé les agressions dont des gardiens ont récemment été victimes. «Certains prisonniers n'ont rien à perdre en commettant un autre crime à la prison», demandant au Premier ministre de se pencher également sur leur cas. «Ce n'est pas parce que le nombre de gardiens est moindre comparé aux policiers que nous ne méritons pas ses égards.»