L'effet boomerang en pleine figure
Les micmacs à répétition de la junte militaire algérienne n'en finissent pas. Le dernier en date est celui de la semaine passée au Japon. Elle a fait preuve non seulement de son obsession maladive et de sa haine viscérale envers le Royaume, mais également de cécité et de puérilité.
En effet, lors de la réunion préparatoire, vendredi 23 août courant, de la 9ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD 9), la délégation algérienne n'a rien trouvé de mieux que de recourir à des magouilles pour introduire des membres du polisario dans la salle de réunion avec des badges algériens, alors que les séparatistes n'y étaient pas conviés. Pis encore, la junte militaire a falsifié une pancarte au nom de la pseudo-rasd qu'un membre de cette délégation a fait sortir de son cartable la posant devant lui dans une scène aussi surréaliste que loufoque.
Et quand un diplomate marocain a tenté de retirer ladite pancarte, un diplomate algérien l'a sauvagement agressé.
Moussaoui Ajlaoui : Ce qui s'est passé constitue un scandale international dont la responsabilité incombe au régime algérien qui n'hésite pas à recourir à ce genre de méthodes aussi ignobles que loufoques
« Ce qui s'est passé lors de la réunion de la TICAD au Japon montre et confirme pour la énième fois comment le régime algérien utilise le polisario pour servir son propre agenda, et comment les membres de cette entité fantoche s'infiltrent juste pour prendre des photos, alors que tout le monde connaît la position japonaise », a commenté Moussaoui Ajlaoui, expert-associé à Ames-center dans une déclaration à Libé. Et de préciser : « Le Japon rejette leur présence et ne reconnaît pas leur entité. Les pantins polisariens sont entrés avec des badges et des passeports algériens».
Et Moussaoui Ajlaoui de marteler : «Imaginez-vous qu'un Etat (l'Algérie) se comporte de cette façon frauduleuse en amenant avec lui des membres déclarés persona non grata à une réunion, allant jusqu'à falsifier une pancarte de cette entité. C'est vraiment inouï et impensable. La junte militaire excelle dans l'art de la tromperie. Tout le monde se rappelle qu'elle a introduit en Espagne le chef des séparatistes, Brahim Ghali, avec une fausse identité portant le nom de Mohamed Ben Battouche, de nationalité algérienne afin d'échapper aux poursuites judiciaires. Cela démontre que cette entité est bel et bien fantoche. Ce qui s'est passé constitue un scandale international dont le régime algérien assume la responsabilité, n'hésitant pas à recourir à ce genre de méthodes ignobles ».
Moussaoui Ajlaoui a tenu à préciser que ce qui s'est passé au Japon s'est produit avec des badges algériens et non de l'Union africaine. « La junte sait qu'ils sont des parias. Cette fois,le régime algérien n'a pu soudoyer personne », a souligné Moussaoui Ajlaoui qui faisait apparemment allusion au président tunisien Kaïs Saïed quand il a accepté de faire le jeu de la junte militaire algérienne en recevant tambour battant le chef de file des pantins séparatistes en 2022.
Selon le chercheur marocain, les sites et les journalistes se sont focalisés sur cette séquence, mais « la lecture politique la plus importante c'est que cela montre la dégringolade de la junte militaire et sa marionnette. Je crois que le dossier du Sahara va prendre une nouvelle tournure ».
Pour sa part, le journaliste algérien indépendant Anouar Malek, s'est dit indigné par ce qui s'est passé au Japon. «C'est un vrai scandale pour la diplomatie algérienne », a-t-il martelé dans une vidéo mise en ligne samedi dernier. Et d'assurer : « Croyez-moi, cet incident va sûrement accélérer le processus d'expulsion de la rasd de l'UA ».
Après cet incident déplorable, le ministre délégué des Affaires étrangères du Japon, Fukazawa Yoichi, qui intervenait en séance plénière, a mis les points sur les i en affirmant que l'intrusion du polisario à cette réunion « ne change en rien la position du Japon », soulignant que Tokyo n'invite aux Conférences de la TICAD que les Etats membres des Nations unies.
De plus, la 45e session du Conseil exécutif de l'UA, tenue les 18-19 juillet dernier, a pris une décision importante visant à interdire la participation de la pseudo-rasd aux grands forums internationaux réunissant l'organisation continentale avec les principaux pays du monde, tels que la Chine, l'Amérique, la Russie et le Japon, ainsi qu'à d'autres réunions à l'échelle internationale.
Cette décision constitue un tournant important dans la position africaine à l'égard de la fantasmagorique rasd soutenue par le régime algérien, attestant que la présence de cette entité fantoche au sein de l'UA entrave, voire empoisonne les relations de cette dernière avec les grandes puissances mondiales, selon les observateurs.
Ceux-ci affirment également que sa présence au sein de l'UA constitue une entorse au droit international, étant donné que cette entité chimérique ne dispose d'aucun élément constitutif d'un Etat digne de ce nom, à savoir un territoire, une population et un gouvernement. Pour eux, le fait que la pseudo-rasd soit membre de cette organisation panafricaine est une anomalie à laquelle il faut mettre un terme.
Dans une récente déclaration à Libé, Naoufal Bouamri, expert en droit international et spécialiste de la question du Sahara marocain, a souligné que les milices séparatistes ont été déclarées persona non grata dans tous les sommets des pays arabes et ceux tenus avec les grandes puissances, telles que la Russie, la Chine, le Japan, etc.
« Les rares fois où cette entité chimérique y a participé (via des manoeuvres frauduleuses bien évidemment), cela a créé des problèmes d'organisation et des tensions politiques et diplomatiques, la plus récente étant celle avec la Tunisie, lorsque Kaïs Saïed a reçu le chef du polisario, ce qui a entraîné le retrait par le Maroc de son ambassadeur en Tunisie », a précisé Naoufal Bouamri.