Le ministère public a requis, ce lundi 27 août, la peine capitale contre 50 de 51 prévenus, auteurs du coup d'Etat étouffé du 19 mai dernier. Ce réquisitoire a été prononcée lors d'une audience au tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe, rapporte l'Agence congolaise de presse.
Le ministère public demande au tribunal de les condamner pour sept infractions :
attentat
terrorisme
détention illégale et munitions de guerre
meurtre
association des malfaiteurs
financement du terrorisme.
« Qu'il plaise au tribunal de céans de prononcer la confiscation de tous les objets, ceux qui ont servi à la commission des infractions à savoir les armes, les drones, les tenues des assaillants, les drapeaux du New Zaïre », a ajouté l'officier du ministère public innocent Radjabu.
Véhicules saisis
Il a, en outre, demandé au tribunal de prononcer la restitution des véhicules aux véritables propriétaires, de déclarer l'action civile fondée, avant de condamner les prévenus au paiement de dommages et intérêts.
Invités à plaider, les avocats de la défense ont sollicité du tribunal militaire de garnison une remise en vue de préparer suffisamment leurs moyens pour rencontrer les allégations du ministère public.
« Nous, avocats de la défense sollicitons une remise en vue de mieux préparer notre plaidoirie; étant donné la gravité des peines requises par le ministère public », a déclaré Richard Bondo, président du collectif des avocats des prévenus.
Les avocats de la République démocratique du Congo intervenant devant le tribunal de garnison de Kinshasa-Gombe, à la prison militaire de Ndolo le lundi 26 août, avaient demandé une amende de 250 millions USD aux 51 prévenus impliqués dans l'affaire du coup d'Etat étouffé le 19 mai dernier, pour réparation du préjudice subi.