Afrique de l'Ouest: Gestion des conflits dans la sous-région - L'autre combat de l'ALT

L'Assemblée législative de Transition organise, en collaboration avec l'Union interparlementaire, un séminaire sur « le rôle des parlements en matière de prévention et de gestion des conflits en Afrique de l'Ouest ». L'activité se tient du 27 au 29 août 2024, à Ouagadougou.

Il se tient à Ouagadougou du 27 au 29 août 2024, un séminaire sur « le rôle des parlements dans la prévention et la gestion des conflits en Afrique de l'Ouest ». Cette rencontre est organisée par l'Assemblée législative de Transition (ALT) en collaboration avec l'Union interparlementaire (UIP) au profit des députés et des fonctionnaires parlementaires.

Son objectif, renforcer les capacités des participants à initier davantage des reformes pour un parlement en phase avec les réalités et à intégrer une communication sociale. L'implication plus accrue des femmes dans le processus de prise de décisions et la promotion des droits et l'autonomisation des femmes dans la société font également partie des objectifs de la session de formation.

A cet effet, les participants vont, pendant ces 72 heures, échanger autour de neuf thèmes. Ce sont « Des parlements de Transition : quelle contribution au rétablissement de la paix ? », « Repenser le secteur de la sécurité à la taille humaine pour une sécurisation effective favorable à la stabilité » et « Des nécessaires réformes pour une gouvernance inclusive, résiliente et apaisée ». « La participation des femmes dans le processus de prise de décision et le renforcement de la capacité du parlement à incarner l'égalité hommes-femmes et à promouvoir les droits et l'autonomisation des femmes dans la société » font partie des thématiques à l'ordre du jour.

Les différents participants vont surtout revisiter le rapport parlementaire mondial 2022, intitulé : « associer le public aux activités du Parlement et penser le secteur de la sécurité à la taille humaine pour une sécurisation effective favorable à la stabilité ». A cela s'ajoute l'appropriation des recommandations de la conférence régionale de l'Union interparlementaire.

Pour le 1er vice-président de l'ALT, Dafidi Lompo, ces différentes thématiques sont en phase avec les activités de renforcement des capacités de l'ALT prévues dans le plan d'action. Il a soutenu qu'elles sont en parfaite adéquation avec les axes prioritaires déclinés dans la feuille de route de la Transition.

« Ayant constamment à l'esprit que la priorité de notre pays dans le contexte actuel demeure la lutte contre l'insécurité, je me réjouis que les principales thématiques soient étroitement liées à la question de la prévention et à la gestion des conflits, à la coexistence pacifique, à la sécurité et à la situation des femmes et des jeunes filles », a fait savoir, M. Lompo. Il s'est réjoui de la prévision d'un mécanisme de suivi-évaluation de mise en oeuvre des connaissances acquises incluant la possibilité d'une formation supplémentaire en cas de nécessité.

Pour des lois en phase

A son tour, le directeur de la coopération parlementaire, Roland Konaté a ajouté que cet événement constitue l'aboutissement d'une volonté commune de l'UIP et de l'ALT de promouvoir la paix et la stabilité, et ce, par le biais du dialogue inclusif dans un contexte sous régional marqué par des tensions multiformes. « Nous constatons que depuis quelques années, les nouveaux défis sécuritaires auxquels nos Etats font face sont pernicieux et n'épargnent aucun pays de l'espace.

Toute chose qui impacte négativement la cohésion sociale, l'égalité homme-femme et le vivre-ensemble dans notre espace », a-t-il déploré. C'est pourquoi, Roland Konaté a salué la tenue de ce séminaire, qui va contribuer à outiller davantage les représentants du peuple face aux nouvelles menaces sécuritaires auxquelles le pays est confronté.

Et cela nécessite selon lui, une définition claire de leurs rôles et responsabilités avec des législations qui protègent au mieux les droits humains. Quant au représentant du secrétaire général de l'UIP, Akiyo Afouda, il a confié que la présente session de formation entre aussi dans le cadre du soutien de son institution accordé à l'ALT au profit de ses membres.

Par ailleurs, il a rappelé que cet atelier intervient à la suite de la visite du secrétaire général de l'UIP effectuée en mai 2023, au Burkina. Au cours de son séjour, il a rencontré les premières autorités de la Transition, dont le Président de l'ALT, Dr Ousmane Bougouma, pour s'imprégner de la situation du pays. Il reste confiant quant à la continuité de la collaboration entre les structures parlementaires.

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