Controverse autour des salaires des policiers kényans en Haïti. Ces derniers ont fait état de retards dans les paiements. Environ 400 membres des forces de l'ordre kényanes ont été déployés en Haïti ces deux derniers mois, sur 1000 initialement prévus dans le cadre de la Mission multinationale d'appui à la sécurité.
La polémique a émergé en début de semaine avec un article du Daily Nation. Le quotidien kényan rapporte des témoignages de proches de policiers envoyés en Haïti, qui se plaignent de retards de paiements dans les salaires des deux derniers mois.
Dans un communiqué, la Mission multinationale d'appui à la sécurité en Haïti, soutenue par l'ONU et financée par plusieurs pays, dont les États-Unis, la France ou encore le Canada, a assuré que les paiements devraient arriver sur les comptes bancaires cette semaine. Et que des mécanismes ont été mis en place pour qu'ils soient désormais versés tous les mois.
Des progrès significatifs ?
La police nationale kényane a, elle aussi, réagi. Elle affirme que les hommes déployés continuent de toucher leur salaire de policiers kényans et que le traitement de leur indemnité de mission vient d'être finalisé. Elle a aussi annoncé que les policiers sur place ont réalisé des « progrès significatifs ». Évoquant notamment la reprise « d'infrastructures essentielles », comme l'aéroport ou des routes cruciales.
Le groupe des Éminentes Personnalités de la CARICOM, la communauté caribéenne, avait quant à lui, quelques jours plus tôt, et après une visite sur place, pointé du doigt une force kényane « à la fois en sous-effectif et sous-équipée et par conséquence incapable de maintenir les territoires repris ». Le groupe appelle à un financement adéquat.