Un été sans coupure de courant ? C'est la prévision optimiste annoncée par le patron de la société publique d'électricité Eskom, en Afrique du Sud, lors d'un point d'étape à la presse donné lundi. L'année passée, le pays a atteint un triste record : seulement 30 jours de l'année n'ont pas été touchés par les coupures. Cette annonce est un bol d'air pour l'économie sud-africaine.
« Les performances sont au-dessus de nos attentes », s'est sobrement réjoui le patron de la société publique d'électricité.
Alors que même la capitale a subi des coupures pouvant atteindre plus de 12 h chaque jour l'année dernière, Dan Marokane, le directeur général d'Eskom se veut optimiste pour l'été qui arrive : « Si nous maintenons les pertes de courant imprévues en dessous de 13 000 gigawatts, alors nous devrions connaître un été sans délestage massif. »
Les délestages massifs se sont interrompus en mars et ont laissé place à des coupures localisées et ponctuelles. Pour continuer sur cette voie, Dan Marokane appelle à un usage adapté des lignes électriques pour ne pas endommager les équipements.
Augmenter la production
Eskom s'efforce surtout à produire plus de courant : « Bien sûr, dans les prochains mois, nous intégrerons également la capacité de production de l'unité 4 de Medupi, de l'unité 6 de Kusile et de la deuxième unité de Kusile qui fait l'objet d'un programme d'exploitation à long terme auquel 2 500 mégawatts ajouteront une marge significative à nos réserves. »
Le groupe reste toutefois prudent : « Une fois que nous aurons cette production cumulée, nous devrions, d'ici mars l'année prochaine, pouvoir indiquer que, les délestages chroniques et massifs sont derrière nous. Pour l'instant, nous restons concentrés. Nous devons mener à bien ces projets. »
La crise du courant a pesé lourdement sur l'économie sud-africaine : 51 millions de dollars chaque jour, évaluait l'an passé la Banque centrale sud-africaine.