À quelques mois des élections municipales et communales, les états-majors politiques commencent à s'activer. De grosses batailles s'annoncent entre les candidats de l'Irmar et ceux de l'opposition dans les circonscriptions stratégiques.
Bataille dans les circonscriptions stratégiques. Au vu des élections municipales et communales à venir, la bataille s'annonce féroce entre la coalition présidentielle (Irmar) et l'opposition, constituée jusqu'à présent du Firaisankina et du collectif des Malgaches. Les grandes villes, dont les six anciens chefs-lieux de provinces et d'autres circonscriptions considérées comme stratégiques, seront le terrain de cette bataille.
Jusqu'ici, l'opposition devance l'Irmar dans les activités de précampagne. Aucune déclaration de candidature émanant des Orange n'est intervenue, alors que plusieurs candidats de l'opposition ainsi que des indépendants ont déjà exprimé leur volonté de participer aux prochaines élections. Néanmoins, il est logique que ces candidats de l'opposition auront comme principaux adversaires ceux de l'Irmar.
La victoire à la commune urbaine d'Antananarivo (CUA) reste le principal enjeu pour les états-majors politiques. Le candidat de l'Irmar reste mystérieux, alors que ses adversaires sont pour la plupart connus. Herivelona Ramanantsoa et Rinah Rakotomanga ont déjà déclaré leurs candidatures en tant qu'indépendants. L'opposition présente l'ancien président Marc Ravalomanana comme candidat unique pour la CUA. Lundi dernier, une nouvelle présidente de la délégation spéciale a été nommée pour la CUA en la personne de Harilala Ramanantsoa.
Il est possible qu'elle soit la future candidate de l'Irmar pour les élections municipales dans la capitale. Pas plus tard que ce week-end, le patron du TIM a réuni les six députés de la capitale afin de peaufiner la stratégie à employer pour assurer la victoire. Lors de la rencontre, il a annoncé qu'il n'est pas seulement soutenu par son parti, mais également par d'autres partis politiques de l'opposition. Ce qui fait qu'il sera donc le seul candidat de l'opposition pour la capitale.
Provinces
La situation est presque la même dans les autres provinces. Bien que le Firaisankina n'ait pas encore nommé un candidat attitré pour la ville de Mahajanga, les candidats déclarés, même indépendants, présentent plus de similitudes avec l'opposition qu'avec le parti au pouvoir. Le patron de «Gasy patriote», Patrick Raharimanana, a déjà annoncé sa candidature pour la capitale de la région Boeny. Pour Toamasina I, l'Irmar et l'opposition n'ont pas encore dévoilé leurs candidats.
Des bruits de couloirs annoncent cependant que le député Rolland Ratsiraka sera le candidat probable de l'opposition. Dans cette éventualité, il sera soutenu par le collectif des Malgaches. Il se peut également qu'il soit soutenu par l'ensemble de l'opposition. À Toliara I, le chef de l'opposition Siteny Randrianasoloniaiko se dit indigné de l'arrestation de son suppléant samedi dernier. Ce suppléant qui, selon le patron du Mihava Tour, sera le candidat du Firaisankina pour la circonscription. Les provinces d'Antsiranana et Fianarantsoa présentent également la même situation que les quatre autres.