Le Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) et le Conseil économique social et environnemental (CESE) sont certainement en train de vivre leurs dernières semaines.
Si toutefois la majorité parlementaire y consent. Pour cause, la représentation parlementaire a été sollicitée par le chef de l'Etat pour une modification de la Constitution visant à mettre fin à ces deux institutions de la République. Une note transmise à la presse hier, lundi, relève ainsi que « Conformément à l'article 63 de la Constitution, le Président de la République a transmis au Président de l'Assemblée nationale le décret portant convocation de l'Assemblée nationale en session extraordinaire, le jeudi 29 août 2024, pour l'examen du projet de loi portant modification de la Constitution ».
Et de poursuivre : « La modification envisagée de la Constitution porte sur la suppression du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique social et environnemental (CESE) ». Reste maintenant à savoir si la majorité Benno Bokk Yaakaar qui contrôle l'Assemblée nationale acceptera de suivre les nouvelles autorités et d'accepter la dissolution d'institutions dont elle est partie prenante, sous le magistère Macky Sall!
Pour rappel, dans leur programme de campagne pour la présidentielle du 24 mars 2024, les nouvelles autorités avaient promis, une fois élues, la dissolution de certaines institutions jugées budgétivores, pour rationaliser les dépenses de l'Etat. La machine semble en marche. Par décret n°2024-1590, en date du 7 août 2024, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, avait déjà dissout la Commission nationale de dialogue des territoires (CNDT) dont les ressources, biens et meubles etc. étaient transférés au Secrétariat général de la Présidence de la République