Algérie: Arrestation de l'opposant algérien Fethi Ghares

L'activiste algérien Fethi Ghares, Coordinateur national du mouvement démocratique et social

Des policiers ont arrêté le 27 août 2024 l'opposant algérien, Fethi Ghares, condamné et emprisonné par le passé, et l'ont emmené, selon son épouse et le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).

En Algérie, à moins de 10 jours de l'élection présidentielle prévue le 7 septembre 2024, où le président Abdelmadjid Tebboune brigue un second mandat, les autorités ont arrêté ce 27 août 2024 Fethi Ghares, une figure connue de l'opposition algérienne.

C'est son épouse qui l'a annoncé sur les réseaux sociaux, accusant les autorités de l'avoir « enlevé ». Information qui a été confirmée par le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).

Fethi Ghares est un activiste de 49 ans, de l'opposition de gauche et laïque. Il s'était engagé en 2019 dans le mouvement de protestation populaire du Hirak, qui réclamait un changement radical du système de gouvernance en place.

Il a été condamné et emprisonné six mois, en 2021. Il avait été libéré en mars 2022. Fethi Ghares avait été poursuivi pour « atteinte à la personne du président de la République » Abdelmadjid Tebboune, « outrage à corps constitué » et « diffusion d'informations pouvant porter atteinte à l'unité nationale » et « à l'ordre public ». Son mouvement de gauche (MDS), successeur du Parti communiste algérien, a été interdit en février 2023.

Son épouse et un ami également détenus au commissariat central d'Alger

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Selon son épouse, Massouda Chaballah, des agents en civils l'ont conduit vers le commissariat central d'Alger. Ils lui ont expliqué qu'ils ont reçu un ordre de l'interroger, sans montrer de mandat.

Selon le CNLD, l'épouse de Fethi Ghares et Ouhida Benhalla - un ami qui a accouru chez eux en apprenant l'arrestation - sont également retenus au commissariat central d'Alger où ces derniers se sont rendus pour récupérer leurs téléphones, confisqués suite à la perquisition qui a eu lieu dans l'appartement de l'opposant.

Alger a été épinglée à plusieurs reprises par Amnesty international pour sa politique contre les opposants et les partis politiques. En février dernier, l'organisation a affirmé que les autorités algériennes « mènent une répression impitoyable contre les personnes exprimant une forme quelconque de dissidence », qu'ils soient des manifestants, des journalistes, ou des personnes actives sur les réseaux sociaux.

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