Un atelier d'auto-évaluation du nouveau baromètre du climat des affaires, dénommé Business Ready (B-Ready), a réuni les différentes parties prenantes et des experts locaux pour un examen préliminaire.
Cet atelier s'inscrit dans le cadre de la redéfinition et du recadrage du dialogue public-privé, en vue de sceller un pacte entre l'État du Sénégal et le secteur privé, afin de bâtir un environnement des affaires compétitif à l'échelle mondiale.
Lancé en 2002, l'indice de la facilité de faire des affaires, connu sous le nom de « Doing Business », a suscité un engouement considérable mais a donné des résultats peu concluants pour des économies aspirant à une compétitivité accrue. Après 22 ans d'application de ce cadre réglementaire, celui-ci évolue désormais vers le « Business Ready » ou « B-Ready ».
Ce nouveau projet phare du Groupe de la Banque mondiale vise à évaluer l'environnement mondial des affaires et de l'investissement sur une base annuelle. Tout en s'appuyant sur une approche similaire à celle de Doing Business, le projet B-Ready élargira son analyse en incluant un éventail plus large de facteurs, tels que la gouvernance, les infrastructures, le capital humain et l'innovation.
C'est dans ce contexte qu'a débuté, mardi 27 août, et se poursuivra jusqu'au 30 août et au 3 septembre prochain, à Dakar, un atelier d'évaluation préliminaire de l'environnement des affaires, à l'intention des parties prenantes et des experts locaux, dans le cadre de la notation B-Ready.
Cette deuxième série d'ateliers thématiques, faisant suite à celle organisée du 29 juin au 2 juillet dernier, qui portait sur la revue des projets de réponse des administrations, a pour objectif de finaliser les contributions des administrations et de partager les mesures à mettre en oeuvre pour améliorer l'environnement des affaires et soutenir le développement du secteur privé.
« Cet atelier marque une « étape cruciale dans notre démarche d'évaluation et d'amélioration continue, afin d'apporter les ajustements nécessaires avant le démarrage de cette notation B-Ready », a souligné Bakary Séga Bathily, directeur général de l'Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux (APIX). Il a ajouté que cette évaluation représente une occasion de prendre du recul, d'analyser rigoureusement l'environnement des affaires et d'identifier les leviers de performance sur lesquels « nous devons agir ». Selon lui, cet exercice est indispensable pour repositionner notre pays en tant qu'acteur clé sur la scène économique régionale et internationale.
Ababacar Sadikh Ndiaye, conseiller du Premier ministre en charge des questions économiques, a précisé que cet atelier s'inscrit dans le cadre du « document préparatoire B-Ready, qui remplacera Doing Business en 2025 ». En évoquant le Business Ready, il a insisté sur l'importance de l'environnement des affaires, une préoccupation centrale des nouvelles autorités.
Il a souligné en outre la nécessité de disposer d'un cadre macroéconomique robuste, de règles du jeu claires, d'une bonne gouvernance et d'un système judiciaire performant pour attirer les investisseurs. Rappelons que c'est en septembre 2021 que la direction du Groupe de la Banque mondiale a décidé de cesser la publication du rapport Doing Business, en vue de le remplacer par un nouveau projet amélioré.