L'Hôtel Iman à Bouna accueille depuis le 27 août 2024, et ce, jusqu'au 28 août, un atelier crucial dédié à la gestion de la transhumance transfrontalière et à la réduction des vulnérabilités associées aux déplacements des communautés.
Organisé sous l'égide de la Commission Nationale des Frontières de Côte d'Ivoire et soutenu par le Fonds de la Consolidation de la Paix des Nations Unies, cet événement a réuni des représentants de la Côte d'Ivoire, du Burkina Faso et du Ghana pour élaborer des solutions conjointes face aux défis régionaux.
Renforcement de la coopération régionale
M. Nurudine Oyewele, représentant du Secrétariat Exécutif de la Commission Nationale des Frontières de Côte d'Ivoire, a ouvert la réunion en exprimant sa gratitude envers les partenaires au développement, notamment l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et l'UNICEF. Il a souligné que l'adoption par le gouvernement ivoirien, en juin 2024, de la politique nationale des frontières et de gestion intégrée des frontières représente un cadre stratégique pour la gouvernance des frontières. Cette politique, a-t-il précisé, met l'accent sur la coopération transfrontalière, un axe essentiel pour faire face aux défis liés au pastoralisme.
M. Oyewele a également salué la présence des délégations du Burkina Faso et du Ghana, soulignant que cette collaboration est essentielle pour mettre en place des cadres de concertation tripartites. Ces mécanismes permettront de développer des outils efficaces pour la gestion du pastoralisme transfrontalier et de promouvoir une coopération durable entre les trois pays.
Engagement pour la paix et la sécurité
Kai Hasegawa, Responsable de l'OIM, a souligné l'importance de cette rencontre dans le cadre des efforts continus pour prévenir les conflits liés à la transhumance. Il a évoqué la nécessité d'améliorer l'accès à l'eau comme un élément clé pour réduire les tensions communautaires et faciliter une coexistence pacifique. Hasegawa a mis l'accent sur la création d'un cadre de concertation durable, qui permettra aux communautés transfrontalières de discuter et de résoudre les problèmes de manière constructive.
Appel à la vigilance et à la collaboration
Le Préfet de la Région du Bounkani, M. Doumbia Yacouba, a exprimé son honneur de participer à cet atelier, soulignant l'importance d'une approche coordonnée pour gérer la grande transhumance et les déplacements transfrontaliers. Il a remercié les délégations du Burkina Faso et du Ghana pour leur soutien et a encouragé une coopération renforcée pour assurer une coexistence harmonieuse entre les régions frontalières.
M. Yao Apko Germain, représentant du Conseil National de Sécurité (CNS), a évoqué la position stratégique de la région du Bounkani, qui est un carrefour de diversité culturelle et de dynamiques migratoires. Il a appelé à une réponse concertée et au dialogue pour gérer les afflux massifs de personnes et de bétail, en mettant en place un cadre de concertation solide.
Prudence et proactivité
Mme Alele Veronica Heming, District Chief Executive de Bolé au Ghana, a souligné la nécessité de vigilance pour prévenir les abus liés aux mouvements légaux de personnes et de bétail. Elle a insisté sur l'importance de créer des mécanismes de coopération rigoureux et flexibles pour répondre efficacement aux défis tout en respectant les droits des populations.
Il faut signaler que cet atelier représente un pas significatif vers une meilleure gestion des questions transfrontalières et un développement harmonieux des relations régionales. La collaboration entre la Côte d'Ivoire, le Burkina Faso et le Ghana promet de renforcer la paix et la sécurité dans les zones frontalières, tout en améliorant les conditions de vie des communautés concernées.
Ensemble, les participants à cet atelier ont jeté les bases d'une coopération renforcée et durable, essentielle pour aborder les défis complexes de la transhumance et des déplacements transfrontaliers. Ce travail collectif marque un engagement fort vers la construction d'une région plus stable et plus prospère.