Combiné à une forte hausse de l'adoption des smartphones, le déploiement intensif des réseaux 5G au Sud du Sahara favorisera un quadruplement du trafic mensuel moyen de données mobiles par smartphone actif dans la région.
L'Afrique subsaharienne devrait compter 320 millions d'abonnements aux réseaux de téléphonie mobile de cinquième génération (5G) en 2029 contre 11 millions seulement en 2023, selon un rapport du géant suédois en équipements de télécommunications Ericsson.
Intitulé « Ericsson mobility report june 2024 », le rapport note que la forte croissance attendue de la 5G dans la région sera essentiellement tirée par la libération du spectre dans les bandes basses et moyennes ainsi que la baisse des prix des appareils compatibles. D'ici à fin 2029, les abonnements à la 5G devraient représenter environ 28 % de l'ensemble des abonnements aux réseaux de téléphonie mobile contre 38% pour la 4G et 8% pour la 3G.
Le nombre total d'abonnements aux services de téléphonie mobile en Afrique subsaharienne devrait, quant à lui, passer de 950 millions en 2023, à 1,170 milliard en 2029, ce qui représente le taux de croissance annuel moyen le plus élevé au monde (4% par an).
La région enregistrera également la plus forte croissance à l'échelle planétaire dans le domaine de l'adoption des smartphones. Environ 790 millions d'habitants de l'Afrique subsaharienne devraient utiliser des smartphones en 2029 contre 460 millions en 2023, soit un taux de croissance annuel moyen de 9%.
Dans ce même chapitre, le trafic mensuel de données mobiles par smartphone actif au Sud du Sahara devrait atteindre 20 giga-octets (Go) en 2029 contre 5 Go en 2023, soit un taux de croissance annuel moyen de 26%. La croissance prévue du trafic de données découlera notamment de la disponibilité d'un plus grand nombre de connexions, d'une plus grande couverture par des réseaux mobiles à large bande, de l'accessibilité des smartphones et de l'engouement croissant pour les contenus à forte intensité de données tels que le gaming et le streaming vidéo.