Ivenco a été aux commandes lors du spectacle de Mage 4, dimanche au Palais des Sports Mahamasina. Sa directrice générale en parle.
D'abord quelles sont les activités principales de l'Ivenco ?
Ivenco est un label de production artistique, musicale et événementielle fondée en 2017. Nous avons commencé par organiser des cabarets et showcases, puis nous avons évolué pour collaborer avec des artistes comme Mage 4, Zay, Nanie, Tovo J'Hay, Nate Tex et autres.
Quel est le secret derrière la réussite de vos spectacles de grande envergure, comme celui de Mage 4 ?
L'amour de notre travail, c'est notre véritable secret. Nous sommes animés par une passion profonde pour l'art et l'envie de faire évoluer la scène événementielle malgache. Chaque jour est une occasion d'apprendre et de s'améliorer. Nos échecs sont des leçons précieuses, et nos efforts constants sont la clé de notre succès.
D'où proviennent vos équipements logistiques ?
Tous nos équipements viennent de France, avec la garantie du "Made in Europe". Avant de les importer, nous effectuons des études de marché et des sondages pour connaître les besoins des organisateurs locaux. Nous ne prétendons pas avoir les meilleurs équipements dans le pays, mais nous faisons en sorte qu'ils soient parfaitement adaptés au contexte local.
Pour organiser un spectacle, quels sont vos coûts et vos gains ?
Je ne peux pas parler des chiffres exacts, car ils sont confidentiels. Mais je peux dire que produire un spectacle à Madagascar est loin d'être facile. Plus le spectacle est grand, plus les coûts augmentent. Le budget de communication est souvent le poste le plus cher, suivi par la logistique comme la sonorisation, les lumières, les estrades, les structures de scène, les écrans LED, la régie vidéo et autres. Il faut aussi prendre en compte les cachets des artistes, les salaires de toute l'équipe, des musiciens aux techniciens. Le bénéfice est souvent très mince.
Si un spectacle n'est pas rentable, comment l'Ivenco continue-t-elle ses activités?
Gagner de l'argent grâce aux spectacles est rare. Parfois, on gagne, parfois on perd, comme dans n'importe quel business. Notre principale source de revenus provient de la diversification de nos activités telles que la location de matériel comme la sonorisation, les lumières, les effets spéciaux, les estrades, les structures de scène, les écrans, les studios, les services de gestion événementielle et la production d'artistes.
Comment percevez-vous le monde de la production de spectacles à Madagascar ?
Le spectacle à Madagascar a ses saisons, de février à juillet et de septembre à décembre. Janvier est difficile à cause des fêtes, tout comme août avec les vacances et la rentrée scolaire. Produire un spectacle ici coûte cher, et la concurrence pousse à offrir toujours plus. Cependant, les Malgaches n'ont pas encore pleinement intégré le concept de "show". Le prix des billets est encore bas, et le véritable spectacle reste à découvrir à Madagascar. Notre objectif est de faire évoluer cette perception.