Saly — Les femmes ont un accès relativement faible aux financements verts, a déclaré à Saly (Mbour Ouest), Elena Ruiz, Conseillère politique du Bureau régional pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre de ONU Femmes.
"Il y a beaucoup de femmes qui s'activent dans l'agriculture. Cependant, nous constatons qu'elles n'ont pas accès aux financements verts", a dit Elena Ruiz.
Elle a noté aussi la faible présence des femmes dans les transports durables, dans les activités qui génèrent plus de revenus et à haute valeur ajoutée.
Citant les "données disponibles" elle a affirmé que seuls 3% de l'aide climatique officielle au développement sont réservés aux femmes. " Une tendance qu'il faut combler", a-t-elle ajouté.
Mme Ruiz prenait part, mardi, à un atelier de renforcement de capacités sur le genre et l'économie verte, organisé par la Direction du changement climatique, de la transition écologique et des financements verts (DCCTEFV).
Selon Colonel Papa Assane Ndiour, le conseiller technique principal du ministre de l'Environnement et de la Transition écologique, " les femmes sont des parties prenantes puissantes" dans la mise en oeuvre de solutions à faible émission de carbone.
Ce qui fait d'elles des "agents de changement importants dans la lutte contre le réchauffement climatique et de façon plus globale, dans la préservation de l'environnement".
"Il est, dès lors, important de lier la durabilité environnementale à l'égalité de genres et l'autonomisation des femmes, lorsqu'on veut aider les communautés à faire face aux changements climatiques", a souligné l'officiel.
C'est dans ce cadre, a poursuivi M. Ndiour, que " le ministère de l'Environnement et de l'Ecologie s'engage à accompagner cet aspect genre pour l'économie verte, à travers la priorisation du volet renforcement de capacités et le partage de connaissances avec tous les acteurs".