Le Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires (CORUS) a organisé une rencontre d'informations avec les hommes et femmes de médias sur la variole du singe, appelée « virus Mpox ». C'était dans l'après-midi du mercredi 28 août 2024, à Ouagadougou.
Le Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires (CORUS) veut sensibiliser les populations à la variole du single aussi appelée « virus Mpox ». A cet effet, elle a initié une session d'informations et d'échanges au profit des journalistes sur la variole du singe, dans l'après-midi du mercredi 28 août 2024, à Ouagadougou. Le directeur technique du CORUS, le médecin épidémiologiste, Watton Rodrigue Diao, a confié qu'à la date du 28 août, qu'il n'y a aucun cas confirmé du « virus MPox » au pays des Hommes intègres.
Cependant, il a rassuré que le Burkina reste en alerte à travers la mise en place d'un plan de prévention et de lutte contre les éventuels cas d'infections. Selon M. Diao, la maladie se transmet, entre autres, par une transmission zoonotique, c'est-à-dire, une infection humaine causée par le contact avec des animaux infectés, tels que les rongeurs et les singes. Aussi, a-t-il poursuivi, il y a la transmission interhumaine, une transmission sexuelle et une transmission nosocomiale (à l'hôpital). A en croire le directeur technique du CORUS, tout le monde peut contracter la maladie sans exception.
Une maladie infectieuse
Pour M. Diao, la variole du singe est distinctement caractérisée par des adénopathies sévères (ganglions enflés), qui apparaissent en générale avant l'éruption cutanée. Il a indiqué que la variole du singe est une maladie infectieuse provoquée par l'orthopoxvirus simien. « La maladie dure entre 3 et 4 semaines et une atteinte grave se manifeste plus fréquemment chez les enfants », a-t-il confié.
Le directeur technique a, en outre, souligné qu'il y a deux phases d'infection. Il s'agit de la phase invasive qui dure entre 0 à 5 jours caractérisée par une phase pré éruptive qui se manifeste par, entre autres, de la fièvre élevée à plus de 38°C, des frissons, de l'adénopathie (gonflement des ganglions lymphatiques) et des douleurs abdominales, lombaires et musculaires.
« La phase éruptive cutanée classique apparaissant 1 à 3 jours après le début de la fièvre, d'abord sur le visage pour s'étendre graduellement au tronc et aux membres », a-t-il ajouté. Quant au traitement de la maladie, il a affirmé que la prise en charge de cas consiste en un traitement symptomatique et de soutien. « Un agent antiviral du nom de « Tecovirimat » est autorisé d'utilisation par l'association médicale européenne.
Il y a un vaccin contre la variole du nom de JynneosR (Imvamune) fabriqué par Bavaria Nordica qui est efficace à 85% », a déclaré M. Dao. Aux populations, une invite est faite par le CORUS, à signaler ou se présenter au centre de santé le plus proche en cas d'apparition de symptômes pour une prise en charge précoce. « Aussi à éviter tout contact avec les souris, les rats et les animaux morts et à bien cuire les viandes avant de les consommer », a soutenu M. Diao. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), à la date du 31 juillet 2024, un total de 102 997 cas a été confirmé en laboratoire, dont 223 décès enregistrés dans le monde. En juillet 2024, la région africaine a signalé la majorité des cas (55%) suivie par la région des Amériques (24%).