Le comité de pilotage du projet de réhabilitation des routes Bobo-Banfora-frontière de la Côte d'Ivoire et Banfora-Orodara a tenu sa première session de l'année, le mercredi 28 août 2024 à Ouagadougou, afin d'examiner les dossiers inhérents à sa bonne exécution.
Le démarrage du Projet de réhabilitation des routes Bobo-Banfora-frontière de la Côte d'Ivoire et Banfora-Orodara (PRéBBO) est prévu pour le premier trimestre de l'année 2025. En prélude au début de ces travaux, les membres du comité de pilotage du PRéBBO se sont réunis, le mercredi 28 août 2024 dans la capitale pour examiner les dossiers inhérents à la bonne exécution dudit projet.
«L'objectif de cette première session du comité de pilotage est d'abord de présenter le PRéBBO aux différents acteurs du comité, ensuite examiner le plan du travail, le budget annuel de même que le plan de passation des marchés 2024 et enfin examiner le projet
d'arrêté qui va régir le fonctionnement du comité», a indiqué le président du comité de pilotage du PRéBBO, Grégoire Aimé Yaguibou, par ailleurs directeur général des infrastructures routières.
Selon lui, le projet est né de la volonté du gouvernement d'améliorer le désenclavement des régions des Hauts-Bassins et des Cascades qui constituent la partie charnière du pays en matière de potentialités pour la production agro-sylvo-pastorale ainsi que le développement des PME/PMI. Il a en effet expliqué que le Burkina est confronté à d'importants défis en matière d'accessibilité aux infrastructures de transports de qualité nécessaires au désenclavement des zones rurales de production agricole.
Et le pays compte essentiellement pour ses échanges internationaux 5 corridors de desserte terrestre (quatre routiers et un ferroviaire) qui le relient aux ports maritimes des pays côtiers limitrophes. De ce fait, a-t-il poursuivi, la vitalité de son économie est tributaire de l'état de son réseau routier.
D'où cet ambitieux projet de réhabilitation des routes Bobo-Banfora-frontière de la Côte d'Ivoire et Banfora-Orodara initié pour rectifier le tir. Il va consister notamment à la réhabilitation de 197 km de routes bitumées, 50 km de pistes rurales, 18 km de voieries dont 10 seront revêtues en pavé et la construction d'un pont frontalier de 100 m sur la
Léraba. En sus de cela, un certain nombre d'infrastructures sociales telles que des écoles, des centres communautaires et des centres de santé seront réalisés dans les communes concernées par le projet, selon M. Yaguibou.
Faciliter les échanges économiques
Le coût global d'exécution du PRéBBO est d'environ 152 milliards 736 millions FCFA, financé par la Banque islamique de développement (BID) à 89 milliards 711 millions, la Banque africaine de développement (BAD) 60 milliards 964 millions et l'Etat burkinabè avec une contrepartie d'environ 2 milliards FCFA. Il a un délai d'exécution de 5 ans.
«L'objectif global du projet est de contribuer à accroitre le commerce régional en facilitant les échanges économiques, en permettant la vente rapide de produits agro-sylvo-pastoraux et en renforçant les échanges culturels et la cohésion sociale aux niveaux national et sous-régional », a souligné le directeur général des infrastructures.
Il va permettre spécifiquement d'assurer des services de transport et la connectivité des zones agro-sylvo-pastorales, d'améliorer l'accessibilité aux services sociaux et administratifs et les conditions de vie des populations de la zone d'intervention. Et aussi de réduire le coût de transport des marchandises, celui d'exploitation des véhicules et le temps de parcours et d'améliorer la sécurité routière et le système de suivi des marchandises, selon ses précisions.
Le secrétaire permanent de programme sectoriel des transports, coordonnateur du PRéBBO, Basile Nikiéma, s'est réjoui de cet appui à l'Etat burkinabè qui permettra de résoudre les difficultés liées à l'état de dégradation avancé de certains tronçons dans cette partie Ouest du pays qui nécessitait absolument d'intervenir. Il a affirmé qu'ils travailleront de concert avec les pays limitrophes à savoir, le Mali et la Côte d'Ivoire pour une mise en oeuvre réussie de ce programme de désenclavement non seulement interne, mais aussi externe au Burkina.
«La zone d'intervention de ce projet s'étend dans un espace appelé Sikasso-Bobo-Korhogo. Nous y travailleront ensemble pour pouvoir désenclaver toute la zone y compris la sous-région», a soutenu M. Nikiéma. Pour des ouvrages de qualité, il a assuré qu'il y aura des suivis rapprochés au niveau local, des sorties des directions centrales et des missions de supervision des PTF pour le contrôle de la qualité des travaux qui seront exécutés.