Accusé de négligence médicale par une patiente, qui affirme que sa vie a été mise en danger et que sa santé physique a subi des dommages importants à la suite d'une chirurgie effectuée par le Dr Nishan Moheeputh (photo), ce chirurgien plastique a été convoqué par le Medical Council le mercredi 14 août pour fournir ses explications. Toutefois, depuis, il n'y a eu aucun développement du côté de l'Ordre des médecins dans cette affaire. Qui n'est pas la seule le concernant.
Retenant les services de Me Vikash Teeluckdharry, le Dr Moheeputh explique qu'il connaît personnellement sa patiente depuis 2013. «Elle travaillait dans l'administration d'une clinique privée mais avait perdu son emploi après quelques années. Elle m'a alors contacté pour l'aider à trouver un poste. Je lui ai proposé un poste en freelance sur ma plateforme (de chirurgie plastique) en ligne.»
En 2022-2023, selon ses dires, la plaignante avait sollicité son aide pour une opération de liposuccion/abdominoplastie. «Elle m'a dit qu'on lui avait diagnostiqué un problème de santé et que si elle perdait du poids, son syndrome pourrait disparaître. Je n'étais pas d'accord avec cette idée, car je pensais que ce genre de réflexion sur la chirurgie comme remède était imaginaire ou mal conçue. Je lui ai fortement conseillé de faire des exercices physiques et de contrôler son alimentation. Comme elle avait un ventre affaissé, je pensais que ses besoins étaient plus esthétiques que médicaux», ajoute-t-il.
Finalement, après avoir accepté de l'opérer sans frais, il lui aurait demandé de couvrir les frais de la clinique. Cependant, selon le Dr Moheeputh, la patiente aurait insisté pour être incluse dans la liste des services bienveillants et aurait exprimé le souhait d'améliorer ses perspectives de mariage alors qu'elle approchait de la trentaine. «J'ai finalement accepté de couvrir la totalité des frais, s'élevant à Rs 127 300», poursuit-il.
Elle a été admise le 6 octobre 2023, et l'équipe était composée d'anesthésistes et d'infirmières Scrub. Après l'opération, les signes vitaux étaient normaux, la patiente avait bu de l'eau quelques heures plus tard, était en mesure de manger, et son état général était bon, sans signes de fièvre.
Deux jours plus tard, elle a été jugée apte à quitter la clinique. «Je lui ai conseillé de prendre des précautions lors du nettoyage des lignes de suture. Le 30 octobre 2023, lors de sa visite dans mon cabinet, je lui ai parlé de sa très mauvaise hygiène et elle a réagi de manière inappropriée, faisant une scène dans la salle d'attente de la clinique.»
Selon le médecin, la patiente, qui affirme avoir eu des problèmes de santé après son opération, pourrait utiliser cette situation pour lui réclamer de l'argent. «Je soupçonne un tel motif, car elle a d'abord réclamé la totalité de son salaire d'indépendant même quand il n'y avait pas de travail pour elle, c'est-à-dire pendant mon absence du pays, ainsi que son refus extraordinaire de mon traitement du 30 octobre 2023, couplé à son comportement à la clinique, qui ne semble pas complètement innocent», explique le Dr Nishan Moheeputh.
Pour rappel, le Dr Moheeputh fait également l'objet d'une enquête par l'ordre des médecins concernant le décès de la magistrate Varsha Biefun-Doorga. Il est également accusé d'attentat à la pudeur sur une patiente devant la cour intermédiaire, ainsi qu'une accusation provisoire devant la cour de Moka.