La disparition inopinée en 1975 de l'emblématique orchestre Les Grands Maquisards de la scène musicale congolaise laisse un flot de nostalgies parmi les fanatiques et mélomanes des deux rives du fleuve Congo, d'Afrique et d'ailleurs au regard de sa brillante et sublime épopée dans le macrocosme musical congolais.
A la suite de la disparition des Grands Maquisards de la scène musicale congolaise, Dalients devenu inactif et après avoir traversé une période des vaches maigres frappe à la porte de la maison TP Ok Jazz au début de l'année 1976 où il est accueilli avec enthousiasme par le grand maître Franco.
Aussitôt arrivé, il lance sur le marché un titre explosif "Talayé na miso" et y restera pendant neuf ans tout en assumant les responsabilités de chef d'orchestre pendant sept ans au cours desquels il écrit deux tubes à succès dont "Muzi" en 1980 et "Bina na ngaï na respect" en 1981.
Ces deux oeuvres sont plébiscitées "Meilleures chansons congolaises" en 1980 et 1981 et Ntesa Dalienst est nommé "Meilleur chanteur et meilleur auteur compositeur congolais à deux reprises, Le TP Ok Jazz, quant à lui, est sacré deux fois meilleur orchestre de l'année.
En 1982, après avoir produit le titre "Tantine, Dalienst" quitte le TP Ok Jazz et se retrouve à Bruxelles en Belgique où il s'installe définitivement. Dans la capitale Belge, il reprend son tube "Muzi" avec le groupe African Music de l'artiste camerounais Elvis Kémayo et dans la foulée compose "Coup de foudre" et interprète "Tangawis" de papa Noël, deux magnifiques chansons figurant dans l'album "Maracas d'or" du TP Ok Jazz.
En 1988, Dalienst est animé par le désir de recréer les Grands Maquisards et se met à contacter les artistes belges et congolais et sort son premier album en solo composé de quatre titres dont "Mamie Zou", "Dodo", "Nalobi na ngaï rien" et "Batindéli ngaï mitambo". Au fil des temps, Dalienst est appelé "Ya Ntesa" (une marque de respect et de reconnaissance chez les Congolais), les mélomanes le surnomme aussi "Chanteur de charme à cause de ses mélodies dont il a le secret et qu'il met en exergue dans les chansons "Mamie zou" et "Dodo".
En 1994, Dalienst monte le groupe dénommé Afri Jazz, composé d'anciens musiciens de l'Afrisa Internationnal et du TP Ok Jazz, à savoir Wuta Mayi, Michélino, papa Noël, Youlou Mabiala, Pompom Kuleta et autres avec lesquels il enregistre l'excellent album intitulé "Frappe chirurgicale aérienne", qui fut une expression lancée par les Américains pendant la guerre du Golfe en 1990 - 1991.
Terrassé par la maladie, Dalienst décède le 23 Septembre 1996 à Bruxelles à la suite d'une opération chirurgicale du cerveau. Le 30 octobre, sa dépouille mortelle est portée en grande pompe dans les rues de Kinshasa. Verckys Kiamuangana imposa le respect du mort et la crainte de Dieu. C'est grâce à lui que Dalienst a eu droit à des obsèques nationales à la dimension de son mérite.
Il sied de noter qu'au regard de sa sublime épopée dans l'univers musical du Pool Malébo, la naissance musicale de Dalienst date de 1970 et c'est au sein de l'orchestre les Grands Maquisards que sa personnalité s'est affirmée.
Fin.